La RD Congo juge la réaction du FMI « disproportionnée »
Dans une conférence de presse, Augustin Matata Ponyo est revenu sur la décision du Fonds monétaire international de laisser expirer le programme triennal de prêt avec la RD Congo. Décision qu’il juge « disproportionnée ».
Augustin Matata Ponyo a réagi publiquement à la décision du Fonds monétaire international (FMI) de laisser expirer le programme triennal de prêt avec la RD Congo, jusqu’à son échéance, le 10 décembre. Au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre congolais a déclaré que le gouvernement avait « pris acte de cette décision », qu’il a qualifiée de « disproportionnée ». Il a rappelé qu’au cours de ce programme triennal, « trois revues sur les six prévues [par le FMI, NDLR] ont été conclues de manière satisfaisante ».
Dans le domaine minier, « plus de 130 contrats ont été publiés à ce jour », a souligné le Premier ministre, ajoutant qu’un seul a fait l’objet de « divergences d’interprétation entre le gouvernement et les services du FMI. Il s’agit de la transaction relative à la cession de 25% de parts de la Gécamines dans Comide ».
Amélioration de la gouvernance
Dans ce dossier, la Gécamines a vendu une part de 25% de la société La Congolaise de Mines et de Développement (Comide), qui détient des licences d’exploration dans les mines de cuivre de Kii, Mashitu et Pangalume, à Straker, une société basée dans les Îles Vierges britanniques. Selon les documents rendus publics par le gouvernement, l’acquéreur n’aurait rien payé, l’opération étant présenté comme le règlement d’un « contentieux technique ». Le FMI aurait jugé les éléments divulgués par la RD Congo insuffisants.
La perte pour le pays d’Afrique centrale est très importante. Sur ce programme de prêt de plus de 500 millions de dollars, 225 millions restaient encore à verser, au plus tard le 10 décembre. Sauf changement de dernière minute, cela ne devrait définitivement pas être le cas.
Malgré ce coup dur, Augustin Matata Ponyo a réaffirmé « sa ferme volonté et sa détermination à poursuivre le travail rigoureux de stabilisation du cadre macroéconomique, d’intensification des réformes structurelles, d’amélioration de la gouvernance économique, et du climat des affaires sans lesquels le développement économique durable n’est pas possible ».
Le taux de croissance du pays, qui mène d’importantes réformes structurelles, est prévu par le gouvernement à 8,3% en 2013.
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