Les dossiers chauds du sommet de l’Union africaine
Burundi, Omar el-Béchir, Burkina… Voici ce qu’il faut retenir de la première journée du sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert dimanche à Johannesburg.
Si la question du Burundi a bien été abordée par les chefs d’État africains, la présence du président soudanais Omar el-Béchir a en partie éclipsé les débats. Voici ce qu’il faut retenir de la première journée agitée du 25e sommet de l’UA hébergé à Johannesburg, en Afrique du Sud, du dimanche 14 au lundi 15 juin.
La présence d’Omar el-Béchir parasite le sommet
La présence d’Omar el-Béchir n’est pas passée inaperçue. Un tribunal de Pretoria devait se prononcer lundi matin sur la demande adressée par la Cour pénale internationale (CPI) à l’Afrique du Sud d’arrêter le président soudanais. Le tribunal a appelé dimanche les autorités sud-africaines à ne pas laisser Omar el-Béchir partir, dans l’attente du traitement de la demande d’arrestation envoyée à Pretoria par la CPI.
Comme si de rien n’était, Omar el- Béchir, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, a pris place dimanche en début d’après-midi au premier rang des chefs d’Etats pour la photo de groupe, non loin du président sud-africain Jacob Zuma.
La loi électorale burkinabè en débat
La loi électorale burkinabè a été au centre des attentions, vendredi 12 juin à Johannesburg. Le groupe international de contact sur le suivi de la transition au Burkina en a longuement débattu, en marge du sommet de l’UA.
Adoptée il y a deux mois par les autorités de transition, cette nouvelle loi électorale rend inéligibles les personnes ayant soutenu le projet de modification constitutionnelle de Blaise Compaoré.
De nombreuses organisations ont exprimé leur avis sur cette limitation. Si la Cedeao s’est à nouveau exprimé en faveur d’élections « inclusives », les Français ont quant à eux demandé « des élections aussi ouvertes que possible ».
La crise au Burundi
Pierre Nkurunziza avait beau être absent à l’ouverture du sommet, dimanche, son nom était sur toutes les lèvres. Samedi, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a à nouveau exhorté les parties en conflit au Burundi à renouer le dialogue pour mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis la fin avril.
L’UA a par ailleurs annoncé qu’une délégation devrait se rendre au Burundi d’ici juillet, et que des observateurs des droits de l’homme y seraient envoyés. Mais le conseil de paix et de sécurité, réunissant dimanche les chefs d’État, a soigneusement évité de faire référence à l’épineuse question du troisième mandat du président burundais.
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