Fitch attribue la note « BBB » à la BOAD
L’agence Fitch a attribué la note d’investissement “BBB” avec perspective stable à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), en raison du soutien dont elle bénéficie de la part de la BCEAO et de ses niveaux de capitalisation et d’endettement plutôt favorables.
L’agence de notation financière internationale Fitch Ratings a attribué à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le 11 juin, la note « BBB », assortie de perspectives stables, pour ses émissions de long terme. Cette note, qui appartient à la catégorie des émissions dites « d’investissement », tient compte de l’important soutien dont bénéficie la BOAD de la part de l’ensemble de ses actionnaires : les huit États-membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (49 %), de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (45%) et des actionnaires non-régionaux (6 %).
L’agence relève que 64 % des prêts sont octroyés aux huit États-membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) ou avalisés par eux et que la BOAD n’a jamais souffert d’un défaut de paiement sur ses prêts souverains.
Environnement
Bien que la BOAD évolue dans un environnement régional difficile (taux de pauvreté élevés, faibles niveaux de développement humain, instabilité politique), ses niveaux de capitalisation et d’endettement demeurent maîtrisés.
Enfin, souligne l’agence de notation – qui estime peu probable le scénario d’une dévaluation du franc CFA vis-à-vis de l’euro pouvant menacer la BOAD – les politiques mises en place par l’institution financière ont permis de maîtriser le risque de liquidité.
Des appréciations globales qui rejoignent sensiblement celles formulées par l’agence de notation américaine Moody’s, en mai. L’agence concurrente avait, en effet, attribué à la BOAD la note “Baa1” avec des perspectives stables, mettant en avant la position de liquidité solide de l’institution et le soutien des actionnaires.
Ambitions
La BOAD bénéficie donc d’une note de crédit meilleure que celles de la Banque de développement de l’Afrique de l’Est (EADB), de la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (PTA Bank) et de la Société pour l’habitat et le logement en Afrique (Shelter-Afrique), toutes trois notées « Ba1 » par l’agence Moody’s, soit dans la catégorie des obligations dites « spéculatives ».
La BOAD suit de loin la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est vu attribuer la meilleure note (AAA) par chacune des deux agences de notation.
Ambitions
Ces notations sont encourageantes pour la BOAD qui s’est engagée à mobiliser 5 763 milliards de F CFA (8,79 milliards d’euros) – soit plus du double de la somme investie en 40 ans – afin de devenir, d’ici à 2019, “une banque de développement forte, pour l’intégration et la transformation économiques en Afrique de l’Ouest”, conformément aux ambitions formulées par son dirigeant, le Béninois Christian Adovèlande. Un pari ambitieux qui devra nécessairement passer par la levée de fonds sur les marchés internationaux.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan