Rwanda : le parti au pouvoir favorable à un troisième mandat du président Paul Kagamé

Les dirigeants du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir au Rwanda, ont donné leur appui lundi à une éventuelle réforme constitutionnelle qui permettrait au président Paul Kagamé de briguer légalement un troisième mandat.

Le FPR, parti au pouvoir, s’est prononcé en faveur d’un troisième mandat de Paul Kagamé. © Julie Jacobson/AP/SIPA

Le FPR, parti au pouvoir, s’est prononcé en faveur d’un troisième mandat de Paul Kagamé. © Julie Jacobson/AP/SIPA

Publié le 15 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Le parti du président Paul Kagamé s’est prononcé en faveur d’un amendement de l’article 101 de la Constitution, lundi 15 juin 2015, qui l’autoriserait à se présenter à la présidentielle de 2017, selon Reuters. La décision a été prise à l’issue d’une retraite du FPR de deux jours en périphérie de Kigali.

Dans son état actuel, la Constitution rwandaise limite le Président à deux mandats d’une durée de sept ans. Paul Kagamé, élu en 2003 et puis réélu en 2010 avec une victoire écrasante, ne pourrait donc pas briguer un troisième mandat. Cependant, l’ancien chef de l’État rwandais n’a jamais écarté l’idée de modifier l’article 101, si le peuple le souhaitait. Les cadres du parti ont « promis de poursuivre sérieusement le débat pour amender de la Constitution », ont-il écrit sur Twitter.

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Le Parlement doit débattre d’une éventuelle réforme d’ici le 4 août 

Fin mai, le Parlement a affirmé avoir reçu plus de 2 millions de requêtes de Rwandais réclamant une révision de la Constitution afin de permettre à Paul Kagamé de se présenter à nouveau. Depuis, ce chiffre aurait même grimpé jusqu’à 3,6 millions, selon ce que rapporte Reuters.

Au Rwanda, les voix qui s’élèvent contre un troisième mandat de Paul Kagamé se font rares. Début juin, le Parti démocratique vert, seul parti d’opposition, a déposé une requête à la Cour suprême pour empêcher le Parlement de réformer la Constitution. Or, le Parlement doit justement débattre d’une éventuelle réforme, entre le 5 juin et le 4 août 2015.

Si les États-Unis se sont opposés début juin à un autre mandat de Paul Kagamé, ce dernier a été par le passé très clair : il n’entend pas recevoir de leçons de l’étranger.

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