La lutte contre le terrorisme au cœur de la visite d’Hollande à Alger

Le président français François Hollande s’est entretenu pendant près de deux heures avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, lundi à Alger.

François Hollande à son arrivée à Alger, le 15 juin 2015. © AFP/Alain Jocard

François Hollande à son arrivée à Alger, le 15 juin 2015. © AFP/Alain Jocard

Publié le 16 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Combat commun

Les crises en Libye et au Sahel ont été au cœur des entretiens du chef de l’État français avec son homologue algérien et avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de quelques heures à Alger. À son arrivée dans la capitale algérienne lundi 16 juin, François Hollande a d’emblée souligné « le combat commun » mené par les deux pays « contre cet ennemi terrible implacable auquel nous avons porté des coups et encore récemment, ces dernières heures », en référence au raid américain en Libye où aurait été tué Mokhtar Belmolhtar, l’un d’un des plus anciens jihadistes dans le Sahel.

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L’Algérie s’est fortement impliquée dans le dossier malien en accueillant les pourparlers ayant mené aux accords pour la paix et la réconciliation conclus le 15 mai. C’est à Alger que la rébellion malienne à dominante touarègue s’est engagée le 5 juin à les signer.

Il a aussi exprimé sa « gratitude » au gouvernement algérien « qui a tout fait pour trouver les coupables et les restes d’Herve Gourdel », le randonneur français décapité après avoir été enlevé en septembre par le groupe Jund al-khilafa (les soldats du califat) qui a a fait allégeance au groupe État Islamique.

Sur le dossier de la Libye, un pays en plein chaos et gangrené par la progression de l’EI, les Algériens « sont pragmatiques et centrés sur les questions de stabilité et de sécurité », se félicite Paris. « La Libye est un pays ami qui mérite nettement mieux qu’une simple expédition militaire », a estimé Abdelmalek Sellal dans un entretien au Parisien.

Une relation de « confiance »

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« Avec le président Bouteflika nous avons établi une relation d’extrême confiance », a déclaré François Hollande. Évoquant les liens bilatéraux, il a qualifié d’ »exceptionnelle » la relation entre la France et l’Algérie, « qui est celle d’une amitié exigeante mais d’une amitié réelle et fraternelle ».

Selon lui, « la France est le premier partenaire économique de l’Algérie » et « entend le rester et même entend encore développer sa présence » après « l’installation de très importantes entreprises comme Renault, Sanofi, Alstom et bientôt Peugeot ».

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La maîtrise intellectuelle de Boutef

Le chef de l’État français s’est entretenu pendant plus de deux heures avec son homologue algérien. « Le président Bouteflika m’a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle et même c’est rare de rencontrer un chef d’État qui a cette alacrité, cette capacité de jugement », a déclaré François Hollande lors d’une conférence de presse.

« Je ne suis pas médecin (…) mais ce que je peux vous dire c’est que la qualité de la discussion que nous avons eue pendant près de deux heures était particulièrement intense et particulièrement élevée », a relaté le président français, à propos de son homologue âgé de 78 ans et qui reste très affaibli, s’exprimant difficilement et ne se déplaçant qu’en fauteuil roulant.

« Sur le plan physique, je confirme qu’il ne peut pas se déplacer facilement » mais « il a toutes les capacités, et il l’a montré, pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises du monde », a aussi assuré le président français sans vouloir « parler de ce qu’il peut faire pour l’Algérie ».

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