Palestine : le gouvernement d’union nationale démissionne

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a remis mercredi la démission du gouvernement d’union au président Mahmoud Abbas, qui l’a chargé de former un nouveau gouvernement. Une démission qui sanctionne les divisions internes qui fragilise « l’union nationale ».

Le premier ministre palestinien Rami Hamdallah © Dita Alangkara/AP/SIP

Le premier ministre palestinien Rami Hamdallah © Dita Alangkara/AP/SIP

Publié le 17 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Ce mercredi, Rami Hamdallah a remis sa démission à Mahmoud Abbas qui lui a ordonné de former un nouveau gouvernement, a t-on appris de sources concordantes. «M. Hamdallah doit commencer immédiatement ses consultations avec tous les mouvements palestiniens, y compris avec le Hamas islamiste aux commandes dans la bande de Gaza» a déclaré Nimr Hamad, conseiller politique de Mahmoud Abbas à l’AFP.

Divisions internes

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Cette démission sanctionne l’incapacité d’agir du gouvernement d’union qui avait pourtant été crée pour mettre fin à des années de dissensions entre les deux principales formations palestiniennes, le Fatah laïque et modéré de M. Abbas, et le Hamas.

Formé le 2 juin 2014, le gouvernement d’union nationale était composé de technocrates indépendants validés par les deux partis. Il visait l’administration conjointe de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ainsi en signe de coopération, le Hamas qui gouvernait dans Gaza depuis sept ans avait présenté sa démission, lorsque le gouvernement de consensus avec le Fatah basé à Ramallah avait prêté serment.

Mais dans les faits, le Hamas n’a pas cédé ses pouvoirs sur la bande de Gaza y rendant impossible l’action du gouvernement d’union national. Depuis un an, ce dernier n’intervient qu’en Cisjordanie. Les dispositions de son  programme n’ont jamais été appliquées. Par exemple, les 40 000 fonctionnaires de la bande de Gaza n’ont jamais été rémunéré. De même, et les élections qui étaient censées se dérouler dans les six mois qui suivaient la création du gouvernement d’union n’ont pas été organisées. Le Hamas a continué à appliqué dans Gaza sa propre politique et y prélever ses propres taxes.

Mardi, déjà Amin Maqbul, secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fatah avait déclaré à l’AFP :  « Le gouvernement va démissionner dans les prochaines 24 heures en raison de sa faiblesse et parce qu’il n’y a aucune chance que le Hamas lui permette d’agir dans la bande de Gaza ».

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Vers un gouvernement plus politique ?

Un haut responsable du Hamas, Ziad al-Zaza, a appelé le président Abbas à remplacer un gouvernement de technocrates par un gouvernement plus politique, « avec tous les mouvements nationaux et islamiques pour faire face à l’occupation israélienne ».

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« Je pense que nous allons au-devant d’un gouvernement de politiques, et non plus de technocrates », a dit sous le couvert de l’anonymat un responsable de l’OLP à l’AFP. « Les discussions internes aux Palestiniens ont mis en lumière la nécessité d’un tel gouvernement », a-t-il ajouté.

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