La Cedeao autorise la création d’un marché régional de l’électricité
Les chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao ont donné leur accord pour la mise en commun de leurs ressources électriques en vue d’établir un marché régional de l’électricité pouvant mettre un terme aux coupures de courant qui pénalisent ses 15 pays membres depuis des décennies.
À l’occasion du dernier sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les chefs d’État de la zone ont donné leur accord pour la mise en place d’un marché régional de l’électricité, près de 20 ans après la conception de ce plan, a révélé Etienne Bailly, directeur de projet chez Transco CLSG cité par l’agence Reuters, ce vendredi 19 juin.
Transco CLSG a été mis en place par le West African Power Pool (WAPP – Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain ). Cet organe, fondé en 2000, rassemble les compagnies nationales d’électricité de 14 des 15 pays membres de la Cedeao et développement 1 300 km de lignes d’interconnexion électriques à travers la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
Plan directeur
La mise en place d’un marché ouest-africain de l’électricité vise à l’intégration des systèmes électriques nationaux des États membres de la Cedeao dans un seul marché unifié, permettant de stimuler les échanges d’électricité entre les pays de la zone.
“Nous avons développé un plan directeur pour [la mise en place de ce marché] afin de répondre au déficit d’énergie”, a déclaré Etienne Bailly en marge d’une conférence sur l’énergie organsiée dans la capitale économique nigériane, Lagos.
329 millions d’euros débloqués sur 25 ans
Un consortium d’institution internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque allemande d’exportation, ont accepté d’injecter 329 millions d’euros sur 25 ans dans le projet de création de ce marché régional de l’électricité, qui implique l’augmentation des capacités électriques de la zone Cedeao et la construction de lignes de transport d’électricité à travers la région, a déclaré Etienne Bailly.
Ce dernier a reconnu toutefois qu’il faudra mobiliser davantage d’investissements pour finaliser ce programme. « D’ici dix ans, l’Afrique de l’Ouest possédera suffisamment de centrales électriques et d’installations d’interconnexion électrique », a-t-il néanmoins affirmé.
Etienne Bailly a rappelé que la région produisait actuellement 10 000 mégawatts d’électricité et comportait 4 000 km de lignes de transmission mais qu’il faudrait 26 000 mégawatts de capacité électrique et 16 000 km de lignes pour combler le déficit en énergie.
(Avec Reuters)
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