Le Nigeria espère redémarrer ses raffineries en juillet

À l’arrêt depuis deux ans, les quatre raffineries de pétrole du Nigeria devraient reprendre leur activité dès le mois de juillet 2015. Une bonne nouvelle pour le pays qui subit depuis deux mois une pénurie d’essence sans précédent.

Un accord exonère les expéditeurs d’hydrocarbures au Tchad du paiement de tous droits © AFP

Un accord exonère les expéditeurs d’hydrocarbures au Tchad du paiement de tous droits © AFP

Publié le 19 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Les quatre raffineries que compte le Nigeria, à l’arrêt depuis deux ans, doivent reprendre leur activité le mois prochain, a déclaré jeudi 18 juin le porte-parole de l’entreprise pétrolière nationale, au moment où le premier producteur de pétrole d’Afrique fait face à d’importantes pénuries de carburant.

« Les raffineries de Warri, Port Harcourt (sud) et Kaduna (nord) doivent rentrer en production le mois prochain, les opérations de maintenance de leurs installations ayant été menées à bien », a déclaré à l’AFP Ohi Alegbe, porte-parole de l’entreprise pétrolière nationale NNPC. « Les raffineries vont commencer à produire dès qu’elles auront été livrées en pétrole brut », a-t-il précisé.

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La NNPC a quatre raffineries dans le pays : trois dans le delta du Niger, au sud, d’où provient la majorité du pétrole nigérian –dont deux à Port Harcourt et une à Warri–, et une à Kaduna, à environ 200 km au nord d’Abuja, la capitale. En tout, ces installations ont la capacité de produire 445 000 barils de carburant par jour.

Le Nigeria, qui extrait deux millions de barils de brut par jour, doit importer la quasi-totalité de sa consommation de carburant, par manque de raffineries en activité.

Pour maintenir un prix correct à la pompe malgré les importants coûts de transport, notamment à l’intérieur du pays, l’Etat paie des subventions aux distributeurs et aux importateurs d’essence. Dans le budget voté pour l’année 2015, le poste réservé aux subventions a été réduit de 90 %.

Pénuerie 

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Le mois dernier, une pénurie d’essence sans précédent a mis le pays à genoux quand les importateurs et distributeurs d’essence, qui réclamaient quelques 900 millions d’euros de subventions impayées, ont décidé de fermer leurs dépôts.

Les vendeurs se sont mis à vendre des jerrycans de carburant au marché noir, proposant des bidons de carburants parfois dilués à des prix très élevés. Un accord a été trouvé fin mai et la distribution de carburant a repris, même si la situation reste fragile.

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Le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari a fait de la crise énergétique une des priorités de son mandat. Selon Ohi Alegbe, la remise en marche des raffineries de la NNPC va améliorer l’approvisionnement du pays en produits pétroliers de façon considérable.

(Avec AFP)

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