Obama a (enfin) une stratégie pour l’Afrique

Le président américain Barack Obama, critiqué pour la faiblesse de son engagement avec le continent au cours de son premier mandat, lance la campagne Doing Business in Africa : formation de fonctionnaires, aide à la diaspora, missions et sommets consacrés au business en Afrique…

Barack Obama dit vouloir mettre l’accent sur l’Afrique durant son deuxième mandat à la tête des États-Unis. © AFP

Barack Obama dit vouloir mettre l’accent sur l’Afrique durant son deuxième mandat à la tête des États-Unis. © AFP

Publié le 29 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Department of Commerce américain a lancé officiellement mercredi à Johannesburg, une campagne intitulée Doing Business in Africa (DBIA). La secrétaire au Commerce par intérim Rebecca Blank a dévoilé cette stratégie aux dirigeants d’affaires sud-africains. Dans une lettre publiée le 26 novembre, Barack Obama a déclaré que l’initiative DBIA consistait à « approfondir les échanges et les investissements entre les États-Unis et une région qui abrite six des dix pays à la plus forte croissance économique au monde. Beaucoup d’entrepreneurs américains et de chefs d’entreprise n’ont pas conscience de l’énorme potentiel commercial et des perspectives d’investissement qu’offre l’Afrique subsaharienne », déplore Barak Obama, tout en promettant que la campagne DBIA viserait notamment à sensibiliser le public américain.

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Prolongation de l’Agoa

À l’heure actuelle, les échanges entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne ne représentent que 2,6% du total des échanges du pays avec le monde. Pourtant, en 2011, le commerce bilatéral a grimpé de 16% par rapport à 2010 pour atteindre 95 milliards de dollars. Les exportations africaines bénéficient directement de l’Africa Growth and Opportunity Act (Agoa), qui donne accès au marché américain à 6 400 produits. L’administration Obama s’est engagé à travailler à prolonger cette disposition, qui doit arriver à échéance en 2015.

En 2011, le commerce bilatéral a grimpé de 16% par rapport à 2010 pour atteindre 95 milliards de dollars.

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Grâce à DBIA, qui, contrairement à Agoa, n’exclut aucun pays africain, le Department of Commerce a défini cinq domaines d’intervention : la formation de fonctionnaires dans les centres d’aide aux exportations, aux États-Unis, l’aide à la diaspora africaine installée aux États-Unis pour commercer et investir en Afrique, la coopération avec des organisations telles que le Corporate Council on Africa et le Business Council for International Understanding pour lancer une série de sommets consacrés au business africain aux États-Unis en 2013, formation des dirigeants américains aux affaires en Afrique et, enfin, organisation de missions commerciales bilatérales et de foires pour les entreprises et chefs d’entreprise africains et américains.

Instabilité

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La secrétaire au Commerce s’est enfin inquiétée de l’instabilité récente de l’Afrique du Sud, avertissant que les « images de violence et de mort  » pourraient influencer négativement la manière dont les entreprises américaines perçoivent le pays. Rappelant qu’elle était en Afrique à la demande personnelle de Barack Obama, elle a promis aux hommes et femmes d’affaires venus l’écouter qu’il allait mettre l’accent sur la coopération économique avec l’Afrique au cours des prochaines années.

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