Ecobank : « Les investisseurs attendent que la stabilité se confirme »
Hermann Boua, directeur de la recherche chez Hudson & Cie, examine pour « Jeune Afrique » les perspectives boursières du titre du groupe bancaire panafricain Ecobank.
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Stéphane Ballong
Stéphane Ballong est directeur adjoint de la rédaction.
Publié le 1 juillet 2015 Lecture : 1 minute.
L’annonce, le 8 juin, de la nomination d’un nouveau directeur général à la tête du groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI) n’a pas eu d’impact sur le cours de l’action à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Depuis le début de l’année, le titre n’a affiché qu’une modeste progression d’environ 10 %, passant de 50 F CFA (0,08 euro) en janvier à quelque 55 F CFA actuellement. Et cette hausse est surtout attribuable aux bons résultats 2014 récemment publiés par le groupe.
Les nombreux événements qui ont secoué ETI ces derniers temps [une crise de gouvernance a ébranlé le management] ont eu trop d’effets négatifs sur la psychologie des investisseurs. Le marché attend sans doute que le management du groupe retrouve une véritable stabilité avant de s’intéresser à nouveau à cette valeur.
Mais l’arrivée d’actionnaires de référence tels que Qatar National Bank et Nedbank, le choix d’un directeur général extérieur à Ecobank et n’ayant pas participé au conflit qui a opposé certains dirigeants du groupe sont autant d’éléments positifs qui vont rassurer les investisseurs.
Sous-évaluée
Par ailleurs, la conversion du prêt de Nedbank en actions a permis l’amélioration du ratio d’adéquation du capital avec un Tier 1 de 18,3 % en décembre 2014, contre 13 % en 2013. Il n’y aura donc pas de nouvelle dilution de capital. Le titre devrait continuer de croître. D’autant qu’avec un ratio prix sur actif net de 0,7 quand la moyenne du secteur est actuellement de 2,2, l’action Ecobank est largement sous-évaluée. Nous conseillons donc l’achat du titre, qui pourrait atteindre un prix de 86 F CFA à terme. »
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