Burundi : une nouvelle série d’attaques à la grenade fait 4 morts

Selon des sources sécuritaires locales, quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans la nuit de dimanche à lundi dans une nouvelle série d’attaques à la grenade dans le nord du Burundi et à Bujumbura, la capitale.

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi , dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi , dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Publié le 22 juin 2015 Lecture : 1 minute.

À une semaine des législatives prévues le 29 juin, la situation sécuritaire demeure tendue au Burundi. À en croire des sources policières et administratives locales, plusieurs bars ont été attaqués à la grenade, dans la nuit du 21 au 22 juin, dans le nord du pays et dans la capitale Bujumbura. L’on compte au moins 4 morts et 25 blessés – 10 sont dans un état grave – dans un débit de boisson local de Burengo, à l’entrée de la ville de Ngozi, province natale et fief du chef de l’État Pierre Nkurunziza.

Deux autres attaques ont visé des bars dans les provinces voisines de Kirundo et Muyinga, selon les gouverneurs de ces provinces. La première a fait un blessé, la seconde n’a pas fait de victime, selon ces mêmes sources.

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« Campagne de terreur »

« On n’a pas pu identifier les responsables de cette attaque », a déclaré la gouverneure de Muyinga, Aline Manirabarusha. « Mais ses auteurs veulent faire peur à la population pour empêcher les gens d’aller voter », a-t-elle ajouté.

À Bujumbura, deux policiers ont également été blessés par une grenade lundi matin lors d’une patrouille dans le quartier contestataire de Musaga, selon un haut gradé de la police. Selon lui, ‘ »toutes ces attaques à la grenade sont liées les unes aux autres : il s’agit d’une campagne de terreur organisée par des opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza pour tenter de déstabiliser et d’empêcher les élections ».

Les législatives ont déjà été reportées à deux reprises et la présidentielle une fois. Malgré la pression de la communauté internationale qui dénonce un climat peu propice, le gouvernement a exclu de reporter une nouvelle fois les scrutins.

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