Burundi : les forces de sécurité et les Imbunerakure dans le viseur de l’UE

Face à l’impasse politique au Burundi, l’Union européenne a menacé lundi de sanctions ciblées plusieurs responsables des forces de sécurité et des membres des Imbonerakure, l’organisation de jeunesse du parti au pouvoir, soupçonnés de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise.

Des Imbonerakure dans le quartier de Kinama, dans la capitale burundaise, le 25 mai 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Des Imbonerakure dans le quartier de Kinama, dans la capitale burundaise, le 25 mai 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Publié le 22 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué publié le 22 juin, les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis à Luxembourg, indiquent que « l’impasse politique au Burundi, la dégradation de la situation sécuritaire et économique, comportent des effets graves pour la population et des risques pour la région toute entière ».

« L’UE est déterminée à adopter, le cas échéant, des mesures restrictives ciblées à l’encontre de ceux dont l’action aurait conduit ou conduirait à des actes de violence et de répression, à de graves violations des droits de l’homme, et/ou entraverait la recherche d’une solution politique », préviennent-ils.

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« L’UE exprime sa forte préoccupation quant au nombre de victimes et aux cas de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise, notamment les abus attribués aux forces de sécurité et membres des Imbonerakure qualifiés par l’ONU de milice du parti au pouvoir », ajoutent les ministres dans leurs conclusions, appelant « tous les acteurs burundais à reprendre le dialogue sur toutes les questions faisant l’objet de divergences entre les parties ».

Les conditions pour la tenue des scrutins ne sont pas réunies, selon l’UE

Elle réaffirme également, dans le sillage de l’Union africaine et de la Communauté d’Afrique de l’Est, qui jouent les médiateurs entre le gouvernement et l’opposition, que les conditions propices à l’organisation des élections ne sont pas réunies actuellement.

« Il est fort probable que ces conditions ne puissent pas être réunies dans les délais prévus par la constitution burundaise. L’UE exhorte le gouvernement du Burundi à accepter la réalité de ce constat », recommandent les ministres.

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Les législatives ont déjà été reportées à deux reprises et la présidentielle une fois. Les législatives sont désormais fixées au 29 juin et la présidentielle au 15 juillet.

En attendant, les ministres des Affaires étrangères de l’UE demandent à la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, d’initier un travail préparatoire sur les sanctions qu’ils pourraient imposer aux responsables de la répression en cours au Burundi.

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