Les ZES au Congo, c’est pour bientôt

Brazzaville a lancé les études de faisabilité des quatre projets de zones économiques spéciales dans quatre villes du pays.

Quatre zones économiques spéciales (ZES) seront implantées à Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville (photo) et Pointe-Noire. DR

Quatre zones économiques spéciales (ZES) seront implantées à Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville (photo) et Pointe-Noire. DR

Publié le 20 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

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Urbanisme : des villes et des hommes

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Dans quelques mois, le Congo sera en mesure de préciser la vocation de chacune des quatre zones économiques spéciales (ZES) qui seront implantées à Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville et Pointe-Noire ainsi que les types d’emplois qui y seront créés. Reste à finaliser les études de faisabilité, sur lesquelles planchent un groupe singapourien et un consortium formé de l’américain Bain & Company, du français Egis International, du libanais Quantic, du russe Gazprombank et du cabinet Gide Loyrette Nouel. « Au terme de ces études, une loi définissant le statut des ZES sera votée », explique Alain Akouala Atipault, ministre à la présidence chargé des Zones économiques spéciales.

Tournées vers l’exportation, les ZES abriteront des activités de transformation des ressources naturelles congolaises. Tel est le souhait des autorités. Pas question, en effet, « d’ouvrir le pays à la piraterie industrielle. Nous devons créer de la valeur ajoutée pour sortir d’une culture exclusivement fondée sur l’extraction du pétrole. On peut d’ores et déjà dire que la ZES d’Oyo-Ollombo sera tournée vers l’économie verte. Celle de Pointe-Noire pourrait devenir un centre de transformation du fer extrait dans la région », informe Akouala Atipault.

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L’objectif est d’accueillir des PME-PMI et des groupes étrangers tournés vers l’export.

Diaspora

Les nouvelles entités accueilleront des industries lourdes, des industries légères et des services. Outre de grandes sociétés étrangères, elles abriteront donc des PME-PMI. De quoi offrir des opportunités aux Congolais, en particulier à la diaspora qui « a acquis une expertise et maîtrise la culture du travail dont nous avons besoin. Nous mettrons aussi l’accent sur la formation pour pallier le déficit technique de nos ressources humaines », souligne le ministre.

Les ZES pourront avoir un rayonnement plus large que les espaces qui leur seront consacrés et intégrer des infrastructures existantes. Ainsi, celle de Brazzaville devrait englober la zone industrielle de Maloukou Tréchot, en cours de réalisation près de la capitale, et des activités liées à la ZES de Pointe-Noire pourraient également être développées à Dolisie, déjà considéré comme une lointaine banlieue de la cité océane.

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Pour attirer les investisseurs étrangers, une campagne de promotion des ZES sera lancée. Déjà, un accord de principe a été signé le 24 avril dernier à Macao avec China Friendship Development International Engineering Design & Consulting Corporation, chargé de prospecter les entreprises chinoises. Autres pays ciblés : la France – dont une délégation du principal syndicat patronal, le Medef, est venue récemment à Brazzaville -, la Russie, la Corée du Sud, Singapour et l’île Maurice. 

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