Zimbabwe : Mugabe doit 10 millions de dollars d’arriérés à ses diplomates
Le gouvernement zimbabwéen a de plus en plus de mal à payer le personnel de ses 43 ambassades à travers le monde, à qui il doit déjà 10 millions de dollars d’arriérés, soit deux mois de salaires, a reconnu mardi un haut responsable zimbabwéen.
![Robert Mugabe lors du sommet de l’UA le 25 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/24/sipa_ap21750699_000004_opt.jpg)
Robert Mugabe lors du sommet de l’UA le 25 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA
« Nous avons deux mois de retard et nous prenons des mesures pour faire face à la situation », a indiqué devant le Parlement le secrétaire général du ministère des Finances, Willard Manungo.
« Nous faisons de notre mieux afin d’apporter un minimum de ressources pour garantir la poursuite des opérations. »
Marasme économique
Le Zimbabwe, dont 80% du budget de l’État va au paiement des fonctionnaires, peine à sortir du marasme économique. Si la situation n’est plus aussi catastrophique qu’à la fin des années 2000, quand l’hyperinflation avait obligé les autorités à abandonner la monnaie nationale, la croissance reste faible et le chômage élevé. La crise est telle que l’année dernière, le président avait annoncé réduire son salaire à 4000 dollars. Pourtant en novembre 2014, les révélations sur les rémunérations excessives de dirigeants d’entreprise publiques elles-mêmes très endettées avait profondément choqué l’opinion publique et infligé un coup dur au gouvernement.
Politique économique radicale
Depuis la réélection de Robert Mugabe en 2013, de nombreux économistes sont pessimistes quant à l’avenir du pays. En cause ? Le discours radical imprévisible et systématiquement anti-occidental du président au pouvoir depuis l’indépendance de 1980, qui aurait tendance à faire fuir les investisseurs.
Une très controversée loi dite d »indigénisation » oblige notamment les entreprises étrangères à céder une participation majoritaire dans leurs filiales zimbabwéennes à des partenaires locaux.
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