Les agences de notation préfèrent l’Afrique anglophone

Signe de la faiblesse du marché francophone, Fitch ferme son bureau de Tunis et renforce celui de Johannesburg, de même que ses homologues S&P et Moody’s.

L’Afrique francophone nécessite un business model différent de celui pratique par les agences internationales. © AFP

L’Afrique francophone nécessite un business model différent de celui pratique par les agences internationales. © AFP

Publié le 4 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

« La décision de fermer le bureau de Tunis est purement administrative », affirme Alain Mera, directeur général de Fitch France et président du conseil d’administration de Fitch Afrique du Nord. L’agence de notation est bien engagée dans une rationalisation de son dispositif international afin de maîtriser ses coûts opérationnels. Mais, selon un analyste basé à Tunis, la dégradation du climat des affaires n’est pas étrangère à cette réorganisation. En effet, l’agence renforce son bureau de Johannesburg, qui couvre l’Afrique anglophone.

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Sa rivale Standard & Poor’s muscle elle aussi les équipes de son bureau dans la capitale économique sud-africaine, ouvert il y a cinq ans. Enfin, la troisième grande agence de notation, Moody’s, qui s’y est implantée en 2003, annonce qu’elle va désormais noter le risque souverain de trois nouveaux pays de la région (Kenya, Nigeria et Zambie).

Frais

« L’Afrique francophone nécessite un business model différent, explique Melanie Brown, directrice générale de l’agence de notation panafricaine Global Credit Rating (GCR). Les frais de notation n’y dépassent pas quelques dizaines de milliers de dollars, soit environ dix fois moins que les tarifs des agences internationales. » En attendant que le marché francophone se développe, les agences indépendantes, GCR, Wara et autres Bloomfield Investment Corporation, tentent de s’y arroger des parts de marché auprès des PME qui, l’espèrent-elles, seront demain les grands acteurs de la zone.

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