Ziyad Bundhun cible les grandes fortunes africaines
Ce Mauricien, expert-comptable de formation, s’apprête à développer un pôle de services financiers pour le compte du conglomérat Rogers & Company.
L’homme est plutôt affable. Ce qui, pour un futur gestionnaire de fortune, peut s’avérer utile. Début 2013, Ziyad Bundhun lancera cette activité pour le compte du conglomérat mauricien Rogers & Company (Air Mauritius, Beachcomber Hotels…), dont il est le directeur Finance et Investissements depuis un peu plus d’un an. Il vient d’ailleurs de conclure un accord de partenariat avec le spécialiste suisse de la gestion de fortune, Notz Stucki, afin de bénéficier de son savoir-faire et de capter une clientèle européenne qui, fuyant une fiscalité contraignante, est en quête de « territoires intéressants » pour investir et diversifier son patrimoine. Mais le coeur de cible de Ziyad Bundhun, ce sont les fortunes africaines : « Aujourd’hui, il y a sur le continent un segment de gens fortunés qui se développe grâce à des entreprises familiales bien établies et créatrices de richesse », explique cet expert-comptable formé au Royaume-Uni et qui a travaillé dans des cabinets internationaux comme Deloitte et Ernst & Young.
Il compte également capter une clientèle européenne en quête de « territoires intéressants »
Deux fonds
Plus largement, Ziyad Bundhun a pour mission de mettre en place un pôle de services financiers, Rogers Capital, qui sera divisé en quatre activités principales : gestion de fortune, conseil financier, fonds d’investissement coté et fonds de capital-investissement. Pour cela, le groupe entend lever dès le début de 2013 près de 300 millions de dollars (environ 235 millions d’euros). Dans le cadre du premier fonds, Rogers Capital investira sur les marchés financiers (Nairobi, Accra, Gaborone…) à travers les entreprises cotées. Le second fonds investira quant à lui « dans des PME de l’océan Indien et d’Afrique de l’Est », explique le Mauricien. Les secteurs ciblés sont les services financiers, la logistique, les services maritimes, la communication, l’éducation et la santé. « Il s’agit de prendre des positions minoritaires dans ces entreprises et d’apporter des compétences », précise Ziyad Bundhun, qui a déjà une expérience en la matière : il a été cinq ans durant directeur général du pôle capital-investissement de Mauritius Commercial Bank, la plus grande banque de l’île Maurice.
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