Rugby : il y a 20 ans, les Springboks entraient dans la légende
Les survivants de l’équipe des Springboks 1995, championne du monde de rugby à Johannesburg, ont célébré mercredi le 20è anniversaire de leur mythique victoire. Un trophée devenu l’une des légendes de l’Afrique du Sud post-apartheid.
Les héros de la finale, remportée 15-12 contre les All Blacks néo-zélandais, se sont réunis sur le lieu de leur exploit : la pelouse de l’Ellis Park. Ces commémorations n’auraient pu êtres complètes sans évoquer le rôle joué par Nelson Mandela, décédé en décembre 2013.
Élu premier président noir du pays un an auparavant, Mandela avait écrit l’Histoire en soutenant l’équipe des Springboks, qui avait été l’un des plus vibrants symboles de la suprématie blanche sous le régime ségrégationniste de l’apartheid. Le jour de la finale, le chef de l’État était arrivé au stade revêtu du maillot vert et or, et avait été acclamé par les 60 000 spectateurs présents, pourtant majoritairement blancs.
« Monsieur le président, merci pour que ce vous avez fait »
Son dialogue avec le capitaine François Pienaar lors de la remise de la coupe est devenu mondialement célèbre :
« Merci François pour ce que vous avez fait ! », avait dit Mandela.
« Non, monsieur le président, merci pour que ce vous avez fait », avait répliqué Pienaar.
La victoire des Springboks, « pierre angulaire du pays »
Le président de la Fédération sud-africaine de rugby (SARU) Oregan Hoskins n’a pas manqué de rendre hommage au prix Nobel de la paix. « Nous célébrons fièrement cette journée, comme la famille du rugby, parce que cette équipe a aidé Nelson Mandela à unifier un pays », a-t-il dit. « Ce fut un moment qui a stupéfié la nation, et qui est devenu une pierre angulaire du pays que nous allions devenir ».
Les anciens champions ont par ailleurs commenté l’actualité du rugby. « Je pense que les Springboks vont gagner la Coupe du monde » en Angleterre cette année, a notamment déclaré aux journalistes Joel Stransky, l’auteur du drop qui donna la victoire (15-12) aux siens à six minutes de la fin des prolongations, le 24 juin 1995, contre les All Blacks néo-zélandais.
Parmi les vainqueurs de 1995, se trouvait l’homme qui a fait la passe décisive à Stransky, le demi de mêlée Joost van der Westhuizen, aujourd’hui en fauteuil roulant, terrassé par une maladie neuronale. Outre Mandela, deux des acteurs majeurs de cette journée étaient aussi absents : le coach Kitch Christie et le deuxième ligne Ruben Kruger, tous deux emportés par un cancer.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?