Beac et BCEAO : retour vers la convertibilité du franc CFA

Les autorités bancaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale envisagent de reprendre les échanges de francs CFA que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) avait unilatéralement suspendus depuis vingt ans.

Siège de la Beac, à Yaoundé. © Diego Ravier pour J.A.

Siège de la Beac, à Yaoundé. © Diego Ravier pour J.A.

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Publié le 25 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

Le 13 septembre 1993, la Beac avait décidé d’arrêter de racheter ses billets en zone BCEAO pour endiguer la  fuite des capitaux. La rumeur de la dévaluation du F CFA – décidée finalement en janvier 1994 – se faisait alors persistante, provoquant des mouvements de capitaux de plus en plus importants. La part des billets rachetés par la Beac en zone UEMOA était ainsi passée de 21% en 1991-1992 à 42% en 1992-1993.

Fluidifier les échanges

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Avant ce mouvement de panique lié à la dévaluation, le phénomène de la fuite des capitaux à travers les marchés informels de change du Nigeria préoccupait déjà les autorités monétaires d’Afrique centrale. Ces dernières s’inquiétaient également du rapatriement massif des recettes en CFA-Beac des commerçants ouest-africains installés au Gabon, au Cameroun et au Tchad, notamment.

Le financement en CFA-Beac de leurs importations en provenance de la zone UEMOA représentait également un risque à contenir en urgence pour préserver la stabilité financière de la zone Beac. Certains de ces risques n’ont pas disparu. Néanmoins la volonté politique de fluidifier les échanges entre opérateurs économiques issus des deux zones implique de lever les restrictions liées à la convertibilité.

Par Georges Dougueli, envoyé spécial à Malabo

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