Algérie : pas d’exploitation du gaz de schiste avant 2040

L’Algérie vient d’annoncer par la voix de son Premier ministre Abdelmalek Sellal que l’exploitation des gaz non conventionnels n’aurait pas lieu avant 2040.

Abdelmalek Sellal. Les réserves de gaz de schiste de l’Algérie sont estimées à près de 17 000 milliards de m3, c’est à dire quatre fois les réserves conventionnelles actuelles du pays. © AFP

Abdelmalek Sellal. Les réserves de gaz de schiste de l’Algérie sont estimées à près de 17 000 milliards de m3, c’est à dire quatre fois les réserves conventionnelles actuelles du pays. © AFP

Publié le 23 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

L’Algérie veut réserver son gaz de schiste aux générations futures. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré jeudi que l’exploitation des gaz non conventionnels n’aurait pas lieu avant 2040. « On ne va pas le pomper aujourd’hui [le gaz de schiste] mais à échéance très lointaine allant à l’horizon 2040 », a assuré M. Sellal lors de la réunion tripartite qui a regroupé le patronat, le syndicat UGTA et le gouvernement.

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Risques et opportunités

Cette déclaration intervient au moment où un débat oppose depuis quelques jours des experts algériens comme Abdelmajid Attar (ancien ministre et ex-PDG du groupe pétrolier public Sonatrach) et l’économiste Hocine Benissad sur l’opportunité et les risques d’exploiter les gaz de schiste sur l’environnement et la dépendance du pays vis-à-vis des sources d’énergie fossile. Le groupe pétrolier public Sonatrach multiplie aussi les déclarations sur les préparatifs pour l’exploitation des gaz non conventionnels afin d’assurer à l’Algérie son indépendance énergétique dans les années à venir. Selon des experts, à partir de 2020, la production de gaz conventionnel de l’Algérie (100 milliards de m3 par an) serait absorbée entièrement par son marché local. Une prévision qui n’a jamais été démentie par le gouvernement.

Les réserves de gaz de schiste de l’Algérie sont estimées à près de 17 000 milliards de m3, c’est à dire quatre fois les réserves conventionnelles actuelles du pays, selon les chiffres du ministère de l’Énergie. En 2011, Sonatrach a réalisé ses premiers puits de gaz de schiste dans le bassin d’Ahnet, au sud d’In Salah, dans le Sahara.

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