L’architecte Pierre Goudiaby remplace Gabriel Fal à la présidence de la BRVM

Malgré un bilan positif, Gabriel Fal a dû quitter le 25 juin pour une raison juridique le poste de président auquel il avait accédé fin janvier 2013. Il est remplacé par l’architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa.

Architecte, le Sénégalais Pierre Goudiaby Atepa est aussi un investisseur à titre privé. © DR

Architecte, le Sénégalais Pierre Goudiaby Atepa est aussi un investisseur à titre privé. © DR

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 26 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

« Coup de tonnerre » pour certains, « décision logique et prévisible » pour d’autres », Gabriel Fal a dû quitter son poste de président de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), auquel il avait accédé en janvier 2013. L’architecte Pierre Goudiaby Atepa a été élu par le conseil d’administration pour le remplacer. « C’est la conséquence logique d’une règle de droit, explique un administrateur joint par Jeune Afrique. Les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) sénégalaises ont droit à un poste d’administrateur de manière tournante. Hier, après trois ans, CGF Bourse (représentée par Gabriel Fal, son fondateur) a donc été remplacée comme administratrice par Impaxis, une autre SGI sénégalaise. Du coup, Gabriel Fal, n’étant plus membre du conseil d’administration, ne pouvait plus en être le président. »

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Membre depuis longtemps du conseil d’administration à titre privé, en tant qu’investisseur, Pierre Goudiaby Atepa a été élu au poste de président dans la foulée par les administrateurs réunis à Abidjan le 25 juin. « Il est très pris par ses occupations professionnelles en tant qu’investisseur et architecte, mais il s’est engagé devant le conseil d’administration à consacrer le temps nécessaire à la BRVM pour continuer à développer son image et à attirer de nouvelles entreprises à la côte », explique un administrateur.

Depuis janvier 2013, en tandem avec le directeur général Edoh Kossi Amenounve (nommé en août 2012), Gabriel Fal avait activement travaillé à relancer une bourse régionale très affectée par la longue crise politico-économique ivoirienne ainsi que par le détournement de plus de 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros), qui avait entraîné l’éjection du directeur général de l’époque. Les deux « patrons » de la BRVM, sixième bourse du continent africain, ont milité pour l’introduction de nouvelles sociétés, avec un succès mitigé mais tout de même quelques réalisations (dont les introductions récentes de Total Sénégal et BOA Sénégal et celles à venir de la Société ivoirienne de Banque, de NSIA Banque Côte d’Ivoire et de Sucrivoire). Des journées de présentation (les BRVM Investment Days) ont également été organisées sur deux grandes places internationales Paris et Londres) pour attirer davantage les fonds internationaux. Enfin, le rapprochement a été amorcé avec les deux autres grandes places régionales, Accra et Lagos.

De 4 000 milliards de F CFA en 2012, la capitalisation de la BRVM a dépassé les 5 000 milliards début 2013 avant de franchir le cap des 6 000 milliards [9 milliards d’euros] fin 2014. Mais les volumes échangés, malgré un doublement ces dernières années, restent dix à vingt fois inférieurs aux niveaux enregistrés à Lagos et Nairobi.

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