Burundi : l’opposition décide de boycotter les élections

L’ensemble de l’opposition burundaise a décidé de boycotter toutes les élections prévues à partir de lundi dans le pays. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour leur tenue, a annoncé l’un de ses responsables vendredi.

Le médiateur des Nations unies, Abdoulaye Bathily (2ème à gauche), lors d’une réunion pour la Mission d’observation électorale au Burundi, le 23 juin 2015 à Bujumbura. © Marco Longari/AFP

Le médiateur des Nations unies, Abdoulaye Bathily (2ème à gauche), lors d’une réunion pour la Mission d’observation électorale au Burundi, le 23 juin 2015 à Bujumbura. © Marco Longari/AFP

Publié le 26 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Toute l’opposition a décidé unanimement de boycotter les élections qui ont été préparées par la Céni (la Commission électorale) et qui commencent par les communales et législatives de lundi, a déclaré Charles Nditije. Une lettre, signée par tous les représentants de l’opposition politique a été déposée en ce sens jeudi à la Céni.

Dans ce courrier, les membres de l’opposition dénoncent le calendrier fixé unilatéralement par la Céni, en dépit des recommandations de la communauté internationale qui préconisait qu’il soit élaboré de façon consensuelle avec toutes les parties. Mais surtout, ils refusent d’aller aux élections tant que les conditions pour des élections paisibles, transparentes et inclusives ne seront pas préalablement créées.

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Les exigences de l’opposition 

Ces conditions ont entre autres trait au désarmement de la milice Imbonerakure (la Ligue des jeunes du parti au pouvoir) et à la sécurisation du processus électoral et des leaders politiques et sociaux. Sont également exigés la réouverture des médias indépendants, le retour des réfugiés de fraîche date et des leaders politiques, et de façon générale le retour à une vie sociale normale, précisent-ils dans leur lettre.

Charles Nditije a également souligné le problème de légitimité de la Céni, dont plusieurs membres ont fui en exil et désormais composée selon lui uniquement de fidèles du président Pierre Nkurunziza. Il a aussi contesté le maintien de la candidature du chef de l’État à la présidentielle du 15 juillet, au centre de la crise.

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