Transport : la Banque mondiale apporte 100 millions de dollars à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso

La Banque mondiale, qui a célébré le 25 juin le cinquantenaire de ses activités à Abidjan, a débloqué un prêt sans intérêt de 100 millions de dollars pour faciliter le transport entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Une opération trilatérale inédite dans la région pour cette institution internationale.

Vue du port d’Abidjan, le principal point d’entrée de marchandises en Côte d’Ivoire. © Olivier pour Jeune Afrique

Vue du port d’Abidjan, le principal point d’entrée de marchandises en Côte d’Ivoire. © Olivier pour Jeune Afrique

Publié le 26 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

La Banque mondiale a annoncé avoir débloqué 100 millions de dollars (89 millions d’euros) pour réduire les coûts de transport entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. « Le coût excessif du transport des marchandises constitue l’une des principales entraves à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté » dans ces deux pays, souligne dans un communiqué l’institution internationale, qui a célébré le jeudi 25 juin ses cinquante ans de partenariat avec Abidjan, à l’occasion d’une journée portes ouvertes organisées à son siège dans la capitale ivoirienne.

Le financement apporté par l’institution multilatérale a été approuvé par son conseil d’administration à la mi-juin. Il s’agit d’un crédit sans intérêt financé par sa filiale l’Association internationale de développement (IDA), spécialisée dans le soutien aux pays les plus pauvres. Chacun des États ouest-africains recevra 50 millions de dollars afin d’engager une série de réformes dans le transport routier, les ports et les points d’entrée terrestres, précise la Banque. « C’est la première fois que la Banque mondiale octroie un soutien budgétaire à plus d’un seul pays, celui-ci reposant sur le cadre commun de réforme (…) dans le but de favoriser l’intégration régionale », indique le communiqué.

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Échanges

Le prêt, dont un objectif est de favoriser le « bien-être », notamment celui des très nombreux agriculteurs, en « réduisant les coûts de transport », vise également à « professionnaliser et moderniser » ce secteur, notamment par le « respect des réglementations » sur les surcharges. Selon des chiffres du gouvernement ivoirien, les échanges entre les deux pays se montent à 256 milliards de francs CFA (environ 391 millions d’euros), constitués à environ 95 % d’exportations ivoiriennes à destination du Burkina.

Pays enclavé, le Burkina utilise principalement le port d’Abidjan pour l’importation de ses marchandises. C’est également de ce port qu’il exporte la quasi-totalité de son coton, dont il est le premier producteur en Afrique.

Port d’Abidjan

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Un volet du crédit de la Banque mondiale aspire à « réduire les frais de manutention et les taxes de port à Abidjan », considéré comme l’un des plus chers du continent du fait d’un monopole très controversé exercé par le groupe français Bolloré. Ce « monopole – a fortiori sur un port où transitent la plupart de nos marchandises – pénalise notre économie » ainsi que celles de l’ »hinterland ivoirien », soit le Burkina Faso et le Mali, avait déploré fin décembre le ministre ivoirien du Commerce et homme d’affaires, Jean-Louis Billon, rappelle l’AFP.

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