L’Ouganda joue Cnooc contre Total
En manière de représailles, le président ougandais Yoweri Museveni aurait décidé, en cas de sanctions, de concéder six licences de blocs pétroliers au mégagroupe chinois Cnooc, au détriment du français Total.
![Yoweri Museveni, le président ougandais. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/11/27/Yoweri-Museveni_AFP.jpg)
Yoweri Museveni, le président ougandais. © AFP
Très mécontent du dernier rapport de l’ONU l’accusant, de même que Paul Kagamé, son homologue rwandais, de soutenir les rebelles congolais du M23, Yoweri Museveni, le président ougandais, a déjà menacé de retirer son contingent de l’Amisom (l’opération de maintien de la paix en Somalie), ce qui priverait cette dernière du tiers de ses effectifs.
Licences d’exploration
Mais il y a plus. Selon des sources diplomatiques à Kampala, Museveni aurait décidé, si des sanctions étaient appliquées contre son gouvernement, de concéder les six licences de blocs pétroliers non encore attribuées, ainsi que les 10 000 km2 du lac Albert qui restent à explorer, au mégagroupe chinois Cnooc, déjà présent dans la zone. Les Français de Total, qui fondent de gros espoirs sur le pétrole dudit lac (dont les réserves viennent d’être réévaluées de 40 %) et ont déjà beaucoup investi en Ouganda, sont inquiets. L’ambassadrice de France à Kampala aussi, qui l’a fait savoir au Quai d’Orsay.
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