Fitch ferme son agence de Tunis
Exclusif. L’agence de notation internationale Fitch Ratings annonce la fermeture de son bureau de Tunis, dédié à l’Afrique francophone et actif depuis une quinzaine d’années. Selon elle, la décision ne serait pas motivée par la situation en Tunisie.
Préssentie il y a quelques semaines, la fermeture du bureau tunisien de Fitch, ouvert il y a 15 ans sous le nom de Fitch IBCA, a été confirmée par Alain Mera, directeur général de Fitch France et président du conseil d’administration de Fitch North Africa. Interrogé par Jeune Afrique, ce dernier insiste sur les causes purement administratives de cette décision et évoque la rationalisation de son dispositif international : « Il s’agissait d’un impératif de bonne gestion ; ce n’est en aucun cas motivé par la situation en Tunisie. » L’agence souligne que deux autres implantations ont été fermées aux États-Unis, toujours dans le cadre du changement de stratégie internationale.
Lire aussi :
Adieu à Tunis pour Fitch ?
Maroc : Fitch contredit S&P
Paris couvrira l’Afrique francophone
La filiale tunisienne de Fitch, autrefois connue sous le nom de Maghreb Rating, était chargée de noter les risques souverains, les établissements de crédit et les entreprises industrielles et commerciales actives en Afrique francophone. Elle ne comprenait plus ces derniers temps que trois professionnels. La zone sera désormais couverte depuis le bureau de Paris, un éloignement géographique qui, selon Alain Mera, n’aura pas de conséquences sur la qualité du travail des analystes. Il dit vouloir se développer davantage au Maroc, un marché qu’il qualifie de très « sophistiqué ».
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Mines d’or au Mali : la junte place le CEO de l’australien Resolute en détention
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Chez Tunisair, la purge des dirigeants se poursuit et les pertes s’accumulent
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte si cher ?