Algérie : le groupe SIM se lance dans la culture

Abdelkader Taïeb Ezzraïmi, PDG du groupe SIM, se lance dans la culture de blé et d’olives pour alimenter ses unités de production algériennes… avant de se lancer en Afrique subsaharienne.

Les projets de développement d’Abdlekader Taïeb Ezzraïmi devraient nécessiter un investissement compris entre 100 et 120 millions d’euros. © Mohamed Kadri/Sipa

Les projets de développement d’Abdlekader Taïeb Ezzraïmi devraient nécessiter un investissement compris entre 100 et 120 millions d’euros. © Mohamed Kadri/Sipa

Publié le 20 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Cela faisait plusieurs années qu’Abdelkader Taïeb Ezzraïmi, PDG de la Semoulerie industrielle de la Mitidja (groupe SIM), l’un des plus importants groupes privés du pays, attendait que le gouvernement libère les investissements fonciers agricoles en Algérie. À peine la loi a-t-elle évolué, en 2012, qu’il s’est porté acquéreur d’une concession à long terme de 5000 hectares de terres arables sur lesquelles il entend cultiver de manière intensive 3000 hectares de blé de haute qualité, destiné à l’exportation, 1000 hectares d’oliviers, pour la production d’huile d’olive, et 1000 hectares de plantations diverses. L’investissement nécessaire, compris entre 100 et 120 millions d’euros, étalé sur cinq ans, sera financé avec ses propres ressources, mais aussi avec l’aide de l’État. En effet, ce dernier a mis en place un cadre incitatif basé sur des exonérations d’impôt et des crédits à taux 0 pour l’achat de machinerie et de matériel d’irrigation.

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Exportations et régulations

À terme, Abdelkader Taïeb Ezzraïmi compte notamment alimenter partiellement ses sites de production de semoule, de farine et de pâtes alimentaires et de couscous, respectivement d’une capacité de 2 500 et 680 tonnes par jour. Le reste des matières premières est importé. En 2012, SIM a aussi acquis une conserverie dans le cadre d’un plan de privatisation. Grâce à cette installation, il pourra traiter la production d’huile d’olive et de tomates issues de ses 2000 hectares de plantations. Ces produits seront ensuite exportés vers les 29 marchés étrangers sur lesquels il est déjà présent.

Abdelkader Taïeb Ezzraïmi regarde aussi au sud du Sahara. « Nous nous préparons en amont de la législation et, dès que l’État nous y autorise, nous passons à l’acte », explique ce chef d’entreprise, interrogé dans le cadre du Africa CEO Forum qui se tient les 20 et 21 novembre. Il semble très bien s’accommoder des réglementations qui font pourtant souvent l’objet de vives critiques de la part du patronat algérien. Selon lui, les règles qui l’empêchent pour le moment d’investir hors des frontières nationales sont en train de changer. Il n’attend plus que le feu vert du gouvernement pour se lancer…

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Le groupe SIM emploie 4 200 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 2010.

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