Tchad : nouvel attentat kamikaze à N’Djamena, un chef de Boko Haram arrêté
Onze personnes, dont cinq policiers, ont été tués lundi matin après l’explosion d’un ou plusieurs kamikazes lors d’une opération policière à N’Djamena.
Le drame est survenu ce lundi 29 juin, à 7 heures du matin dans la capitale tchadienne. Une unité de police se rend dans une concession située dans le quartier Ndjari (8e arrondissement de N’Djamena) où, selon ses informations, se serait caché un groupe de terroristes. Lors de l’opération, les suspects (on ignore pour le moment leur nombre exact) font sauter leurs ceintures d’explosifs. Le bilan est lourd : onze morts dont cinq policiers dont un informateur, selon le porte-parole de la police Paul Manga.
« Nous avons récupéré trois ceintures d’explosif, arrêté deux éléments de Boko Haram. Une femme avec enfants, présente dans la concession, a été mise à la disposition de la police judiciaire et une autre femme est en fuite », a conclu le ministre de l’Administration du territoire et de la sécurité publique, Abderahim Bireme Hamid.
Selon lui, l’opération policière avait commencé dimanche soir avec l’arrestation, « après des échanges de tirs », du « ‘cerveau’ de Boko Haram au Tchad et au Nord-Cameroun avec ses complices ». L’identité de ce présumé chef local de Boko Haram n’a pas été précisée.
Interpellations
Alors que la police a pu saisir des « documents » et des cartes SIM pour téléphone mobile, l’un des compagnons de ce chef islamiste a indiqué la maison où étaient fabriquées « les bombes artisanales », a raconté le ministre. C’est là que le drame de lundi s’est déroulé.
Depuis les attentats du 15 juin, les autorités tchadiennes multiplient ce type d’opération. Elles ont permis l’interpellation d’une soixantaine de personnes, a indiqué dimanche Alghassim Khamis, procureur de la République de N’Djamena. « Ce sont des ressortissants du Cameroun, du Nigeria, du Mali et du Tchad », a-t-il précisé.
Les résultats obtenus pour le moment l’ont été grâce à la coopération judiciaire du Tchad avec le Niger et le Cameroun, mais aussi avec le « soutien technique du FBI », la police judiciaire des États-Unis, poursuit le magistrat. « Des débris collectés sur les lieux des attentats ont été confiés au FBI, qui se charge de les analyser scientifiquement. »
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