Togo : le gouvernement Klassou I centré sur l’Unir

Attendu depuis plusieurs semaines, le gouvernement du Premier ministre Komi Sélom Klassou a été dévoilé dimanche. Une équipe de vingt-deux membres aux profils plus politiques que la précédente.

Selom Klassou a été nommé Premier ministre du Togo le 5 juin. © DR

Selom Klassou a été nommé Premier ministre du Togo le 5 juin. © DR

ProfilAuteur_EdmondDalmeida

Publié le 29 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Le suspens aura duré vingt-trois jours, entre la nomination du Premier ministre Komi Sélom Klassou, le 5 juin, et la publication de son gouvernement le 28. « Les arbitrages ont été difficiles mais fermes », confie un conseiller à la présidence de la République. De fait, la nouvelle équipe passera « très vite » devant l’Assemblée nationale pour le discours de politique générale à l’issue duquel un vote de confiance – dont l’issue positive ne fait aucun doute – aura lieu.

Équipe politique

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En effet, la nouvelle équipe fait la part belle à l’Union pour la République (Unir, pouvoir), qui rafle presque tous les maroquins. George Aïdam, numéro un délégué du parti, rejoint le gouvernement pour désormais s’occuper de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Annoncé sur le départ avec insistance ces derniers jours par les médias, l’emblématique ministre des Finances, Adji Oteth Ayassor – un des recordmen du temps passé au gouvernement -, revient en force et devient le seul ministre d’État. Victoire Dogbé, directrice du cabinet présidentiel, conserve ses attributions de ministre du Développement à la base et reste la numéro trois du gouvernement.

Gilbert Bawara (ex-ministre de l’Administration territoriale) récupère le délicat portefeuille du Travail et du Dialogue social, à l’heure où les rapports entre le gouvernement et une partie des partenaires sociaux sont tendus. Très expérimenté, il devra notamment conduire les discussions avec la Synergie des travailleurs du Togo (STT) dont les nombreux mots d’ordre de grève ont considérablement perturbé le calendrier académique au Togo. Deux personnalités issues des rangs de partis de l’opposition alliés au pouvoir conservent leurs postes et incarnent une légère ouverture gouvernementale. Il s’agit de Octave Broohm et André Johnson, respectivement à l’Enseignement supérieur et à l’Environnement.

Réserve de la république

Faure Gnassingbé sait recycler. En témoigne le retour aux affaires de Guy Madjé Lorenzo et surtout de Payadowa Boukpessi. Le premier, jusqu’ici conseiller à la Présidence de la République a été autrefois ministre du Commerce. Il occupe désormais le super ministère de la Communication, de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et de la Formation civique.

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Le second, qui s’est réfugié au Parlement depuis son éviction du ministère de l’Économie et des Finances en 2006, effectue un retour gagnant en occupant le portefeuille tant convoité de l’Administration territoriale, de la Décentralisation des Collectivités locales.

Abli Bidamon, l’ancien patron de la Douane togolaise qui a connu quelques années de traversée du désert, récupère le très stratégique ministère des Mines et de l’Énergie, une récompense pour ses loyaux services à la commission électorale.

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D’autres personnalités – Dédé Ahoéfa, Kouméalo Anaté, Djossou Sémondji, Noupokou Dammipi, Yacoubou Hamadou – sortent du gouvernement et se retrouvent en réserve de la république. Certains pourraient retrouver leurs sièges à l’Assemblée nationale, d’autres être repêchés dans les rangs des secrétaires d’État dont la liste sera publiée dans les prochains jours. Enfin, Kako Nubukpo, qui occupait le portefeuille de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques, a été remercié.

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