Fitch abaisse d’un cran la notation du marocain Zalagh

L’agence de notation Fitch tire les conséquences de résultats financiers exceptionnellement moins bons que prévu pour le groupe avicole marocain et d’un niveau d’endettement élevé.

Zalagh détient 22 % du marché marocain de l’abattage industriel de volaille. © Zalagh Holding/Youtube

Zalagh détient 22 % du marché marocain de l’abattage industriel de volaille. © Zalagh Holding/Youtube

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Publié le 30 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Fitch Ratings a annoncé le 29 juin en fin de journée l’abaissement d’un cran de la notation de Zalagh. Le groupe avicole marocain voit sa note nationale à long-terme passer de B+ (mar) à B (mar) tandis que le récent emprunt obligataire de 350 millions de dirhams a vu sa note passer de B- (mar) à CCC+ (mar). La perspective est stable.

Cette décision est la conséquence des mauvais résultats financiers réalisés par le numéro un de l’aviculture au Maroc en 2014 ainsi que de son niveau d’endettement très important.

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Dans le rouge

Selon les chiffres officiels publiés par Zalagh, le chiffre d’affaires consolidé du groupe a stagné l’année dernière (+0,9 % à 3,65 milliards de dirhams soit environ 332 millions d’euros), tandis que le résultat opérationnel courant plongeait de 70,2 % et que le résultat net basculait dans le rouge, passant de 42,4 millions de dirhams en 2013 à -54,5 millions de dirhams en 2014. Selon Fitch, ces résultats exceptionnellement moins bons que prévu s’expliquent par des « circonstances qui sont en grande partie hors du contrôle du management, comme la congestion au port de Casablanca qui a affecté les activités de négoce de céréales et l’offre excédentaire de dinde sur le marché ».

L’agence de notation pointe également du doigt le niveau très élevé de l’endettement de Zalagh, qui ne devrait pas se réduire avant 2017.

Fitch rappelle toutefois la position de leader de Zalagh, qui pourrait lui permettre de profiter des difficultés d’autres acteurs du marché, son statut d’unique acteur réellement présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur, et estime que le groupe marocain devrait bénéficier de ses importants investissements.

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Nouvel actionnaire américain

Créé à Fès en 1974 et détenu par la famille Chaouni, Zalagh mène un plan d’investissement très important, de 400 millions de dirhams sur trois ans. Pour le financer, la société a émis en novembre 2014 un emprunt de 350 millions de dirhams par appel public à l’épargne ainsi qu’un placement obligataire privé de 125 millions de dirhams souscrit par la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). Elle a par ailleurs ouvert son capital en 2013 à la Société financière internationale (IFC, Groupe Banque mondiale), qui a investi à cette occasion 24 millions de dollars. Et elle fait actuellement entrer à son tour de table Seaboard Corporation. Le conglomérat américain (son siège social est dans le Kansas), actif notamment dans l’élevage (porc et poulet notamment) ainsi que dans la logistique agricole et maritime, doit investir environ 176 millions de dirhams pour prendre 12 % du capital de Zalagh.

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