Le milliardaire Mikhaïl Prokhorov au capital d’Ecobank !
Stephen Jennings, le fondateur de la banque d’affaires spécialisée dans les pays émergents Renaissance Capital, cède la totalité de ses parts à Onexim, contrôlé par le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov. Dans le lot, les activités de courtage en Afrique mais aussi 5,3% du capital d’Ecobank.
![Mikhail Prokhorov avait déjà investi 500 millions de dollars dans Renaissance Capital en 2008. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/11/15/mikhail-prokhorov_AFP.jpg)
Mikhail Prokhorov avait déjà investi 500 millions de dollars dans Renaissance Capital en 2008. © AFP
C’est la fin d’une époque pour Renaissance Capital, la banque d’affaires née au début des années 90 en Russie et qui s’est largement déployée en Afrique depuis quelques années. Stephen Jennings, son fondateur d’origine néo-zélandaise, a cédé la totalité des parts (50% + 1/2 voix) qu’il détenait à Onexim, qui avait déjà acquis en 2008 50% (- 1/2 voix) des parts de Renaissance Capital pour 500 millions de dollars. Dans la foulée, Stephen Jennings a annoncé la création de Renaissance Group.
Onexim est contrôlé par le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov, dont la fortune était estimée en 2011 à 18 milliards de dollars par Forbes. Onexim conserve toutes les activités de banque d’investissement opérant sous la marque Renaissance Capital, dont l’activité historique en Russie mais aussi toute l’activité de courtage et de recherche boursière africaine. En quelques années, Renaissance Capital était en effet devenu l’un des principaux opérateurs boursiers subsahariens, avec une forte présence au Nigeria, au Kenya mais aussi en Afrique du Sud.
Immobilier au Kenya
Selon une information recoupée auprès d’un porte-parole de Renaissance Capital, Mikhaïl Prokhorov récupère également les actions détenues dans le groupe bancaire panafricain Ecobank. Il devient ainsi le cinquième actionnaire du groupe avec 5,3% des parts environ.
De son côté, Stephen Jennings délaisse la Russie où il a fait fortune malgré les crises, la montée des oligarques et de l’interventionnisme étatique, mais où il est devenu très difficile d’opérer pour un indépendant. Il entend se concentrer sur l’Afrique, terrain vierge, en conservant les activités immobilières (développement de villes nouvelles, notamment au Kenya), la gestion d’actifs et la toute nouvelle activité de crédit à la consommation, lancée au Nigeria il y a quelques jours. Stephen Jennings s’était fait connaître en Afrique en 2007 en devenant à l’époque (via Renaissance Capital) le premier actionnaire d’Ecobank. Une arrivée jugée hostile par le groupe bancaire qui avait craint une prise de contrôle forcée. Par la suite, les relations s’étaient pacifiées…
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Economie et Entreprises
- Énergies : qui du Maroc ou de l’Algérie imposera son leadership au Niger ?
- Vera Songwe : « Les obligations souveraines africaines, c’est comme une Lamborghin...
- Chez Société générale, le départ de Georges Wega reconfigure le bloc subsaharien d...
- Affaire Tunisair : Khaled Chelly limogé, deux dirigeants choisis pour assurer l’in...
- À Brazzaville, Mpila est en plein renouvellement urbain