Égypte : vague d’attaques terroristes dans le Sinaï, 70 civils et soldats tués

Au moins 70 soldats et civils égyptiens ont été tués ce mercredi dans une série d’attaques simultanées contre cinq positions de l’armée dans le nord du Sinaï, selon des responsables. Le groupe terroriste État islamique a revendiqué ces actions sur Twitter.

Une vague d’attaques simultanées de points de contrôle de l’armée  a eu lieu le 1e juillet dans le Sinaï. © AFP

Une vague d’attaques simultanées de points de contrôle de l’armée a eu lieu le 1e juillet dans le Sinaï. © AFP

Publié le 1 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

Un porte-parole de l’armée a indiqué qu’« environ 70 éléments terroristes ont attaqué cinq check-points dans le Nord-Sinaï », rapporte l’AFP. Des soldats ainsi que des véhicules de soldats ont également été capturés. Les affrontements auraient duré plusieurs heures ce mercredi matin.

Une des attaques a été menée avec une voiture piégée contre un check-point de l’armée à l’est de la localité d’Al-Arich, a expliqué l’un des responsables de la sécurité.

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«Quatre autres attaques ont été lancées simultanément contre quatre barrages routiers de l’armée dans le secteur et des affrontements ont eu lieu entre soldats et assaillants», a-t-il ajouté.

« Les lions du califat »

Le dernier bilan fait état de 70 soldats et civils égyptiens tués ainsi que 38 combattants jihadistes. Une majorité de soldats figurent parmi les 36 morts ont précisé les responsables de la santé et de la sécurité.

L’État islamique a revendiqué l’attaque dans un communiqué diffusé sur Twitter : « Les lions du califat ont attaqué de manière simultanée plus de 15 postes de contrôle de l’armée apostate » peut-on lire dans ce document, qui annonce également avoir pris en otage plusieurs soldats égyptiens.

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Bastion des jihadistes

Le Nord-Sinaï, dans l’est de l’Égypte, est un bastion du groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess qui s’est rebaptisé « Province du Sinaï » pour marquer son allégeance au « califat » auto-proclamé par le groupe État islamique (EI) sur une partie de l’Irak et de la Syrie. Les attaques surviennent au surlendemain de l’assassinat du procureur général d’Égypte dans un attentat à la bombe contre son convoi au Caire, qui n’a pas été revendiqué. Hicham Barakat, 64 ans était le plus haut représentant de l’État sous le régime de Abdel Fattah Al-Sissi. Connu pour ses positions anti islamistes, il avait été nommé suite à la destitution de l’ancien président Mohammed Morsi en 2013.

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Ansar Beït Al-Maqdess et d’autres groupes extrémistes dans la péninsule disent agir en représailles à la sanglante répression contre les pro-Morsi, qui a déjà fait plus de 1 400 morts. Selon les autorités, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis 2013 dans les attaques, essentiellement dans le Nord-Sinaï mais aussi au Caire.

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