Des combats ont opposé mercredi 1er juin, dans le quartier de Cibitoke, un des fiefs de la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, un groupe armé aux forces de police. Selon une source policière, cinq assaillants ont été tués et le groupe a été neutralisé.

Une autre source policière avait auparavant indiqué qu’un policier avait été tué dans les combats. Toujours selon la police, quatre policiers, mais aussi des civils, habitant le quartier, ont également été blessés. Aucune source indépendante n’était en mesure de confirmer ce bilan. Le quartier de Cibitoke était complètement bouclé à la mi-journée par la police qui empêchait la presse d’y pénétrer.

Fête nationale sous haute sécurité

Les affrontements armés ont débuté après que trois grenades ont été lancées mercredi matin contre une patrouille de police, blessant deux policiers, a précisé l’une des sources policières. La police a alors entamé un ratissage du quartier et s’est heurtée à une groupe lourdement armé, selon cette même source, qui a assuré qu’un fusil d’assaut et un lance-roquette RPG avaient été saisis.

Ces affrontements interviennent alors que le Burundi attend les résultats des législatives et communales de lundi, boycottées par l’opposition et décriées par la communauté internationale. Mercredi, le pays célébrait par ailleurs sa fête nationale. Le président contesté Pierre Nkurunziza a assisté à un défilé militaire et civil dans un stade du centre de la capitale, placé sous très haute sécurité. Des vitres pare-balles entouraient la tribune présidentielle et tous les invités étaient fouillés.