Alger veut limiter les importations de véhicules à 400 000 unités par an

Le gouvernement algérien compte introduire dès l’an prochain de nouvelles mesures afin de réduire les importations de véhicules.

Le marché de l’automobile ne se porte pas bien en Tunisie © DR

Le marché de l’automobile ne se porte pas bien en Tunisie © DR

Publié le 2 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

À partir de 2016, Alger compte imposer des licences d’importations de véhicules et limiter ces entrées à 400 000 unités par an. Ce projet a été révélé le 1er juillet par Amara Benyounes, le ministre du Commerce, lors des débats sur le projet de loi relatif au commerce extérieur présenté devant les députés, rapporte l’agence officielle APS. Avec ces mesures, le gouvernement algérien entend « assainir la filière de l’importation des véhicules ».

Dans les faits, l’insistance d’Alger à contenir les importations de véhicules tient en partie à la crainte des surfacturations et de l’exportation illicite de bénéfices. Elle répond aussi au désir du pays de limiter sa facture d’importation alors que sa balance commerciale se détériore à toute vitesse : les véhicules ont représenté 13,32 % des importations totales de l’Algérie en 2013, et 10,88 % en 2014. Enfin, il faut noter que l’Algérie compte apporter son soutien à la production automobile de l’usine Renault Algérie Production, située près d’Oran.

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Série

L’imposition d’une limite officielle aux importations de véhicules est la dernière en date d’une série de mesures introduites depuis quatre ans pour contenir les importations de voitures en Algérie.

Après une année 2012 exceptionnelle durant laquelle 568 610 véhicules (+45.75 %) avaient été importés en Algérie, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait regretté une hausse due en partie au « non respect par les concessionnaires de leurs conditions d’agrément et [à] la prolifération de revendeurs non agréés agissant en toute illégalité » et instruit le gouvernement à  « décourager l’importation de véhicules qui ne répondent pas aux critères de sécurité et de fiabilité« .

Dès 2013, les enquêtes se sont multipliées auprès des concessionnaires. En septembre de l’année suivante, un arrêté ministériel a été pris interdisant aux concessionnaires d’importer des marques de véhicules autres que celles figurant dans leur cahier de charges. Cette année, le gouvernement a introduit un nouveau tour de vis, interdisant l’importation de véhicules ne disposant pas de contrôle électronique et de deux airbags latéraux, avant de faire marche-arrière.

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Chute

Cet effort a semble-t-il payé. En 2013, 554 263 véhicules ont été importés dans le pays pour un montant de 7,33 milliards de dollars. L’an dernier, l’Algérie a importé 439 637 unités, soit un recul de 20 % sur un an, pour un montant de 6,34 milliards de dollars. Selon les derniers chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis), 95 075 véhicules ont été importés au 1er trimestre 2015, pour une facture de 1,3 milliard de dollars, contre 117 486 unités l’an dernier, soit une baisse de 19 %.

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