Burundi : des élections « ni crédibles, ni libres », selon l’ONU

La mission d’observation des Nations unies s’est montrée très critique envers les élections législatives et communales qui ont eu lieu lundi.

Le médiateur des Nations unies, Abdoulaye Bathily (2ème à gauche), lors d’une réunion pour la Mission d’observation électorale au Burundi, le 23 juin 2015 à Bujumbura. © Marco Longari/AFP

Le médiateur des Nations unies, Abdoulaye Bathily (2ème à gauche), lors d’une réunion pour la Mission d’observation électorale au Burundi, le 23 juin 2015 à Bujumbura. © Marco Longari/AFP

Publié le 2 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Les élections législatives et communales au Burundi se sont déroulées « dans un environnement qui n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur », a estimé jeudi 2 juillet l’ONU.

Climat de peur et d’intimidation

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Dans ses conclusions préliminaires, la Mission d’observation électorale de l’ONU relève en particulier « un climat de peur et d’intimidation » à Bujumbura, avant et pendant les élections, émaillées de violences meurtrières.

Le scrutin, boycotté par l’opposition, s’est tenu « au milieu d’une crise politique tendue, et dans un climat de peur et d’intimidation généralisées » dans certaines parties du pays, souligne le document.

La Mission d’observation, déployée à partir du 1er janvier dernier, indique par ailleurs avoir observé des restrictions à la liberté de la presse et des violations de droits de l’homme et d’autres libertés fondamentales.

Violations de droits de l’homme

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Ces faits concernent notamment le droit de l’opposition politique à faire campagne librement et le désarmement des groupes de jeunes armés liés à des partis politiques, une allusion aux jeunes du parti au pouvoir accusés d’intimider les électeurs.

La Mission conclut donc que « l’environnement n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur ». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé aux Burundais de s’exprimer de manière pacifique et aux autorités « de faire preuve de retenue », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq.

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