Maroc : la future université Mohammed-VI fait un nouveau pas
En chantier depuis trois ans, la future ville nouvelle universitaire à vocation continentale Mohammed-VI vient de signer un accord-cadre de partenariat avec l’École des mines de Paris. En attendant HEC et le MIT ?
C’est une première du genre sur le continent. Pôle urbain écologique, la future ville verte Mohammed-VI, dont les travaux ont été lancés en décembre 2009 et dont la première tranche sera achevée en 2015, sera située à proximité de Benguerir. Autre particularité de ce méga-projet d’un coût total de 4,7 milliards de dirhams, porté par le groupe OCP : tous les espaces de verdure de cette ville de 900 hectares, qui pourra abriter quelque 90 000 habitants d’ici à 25 ans, auront été gagnés sur des zones arides du centre-ouest du royaume.
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Mais c’est l’Université Mohammed-VI Polytechnique qui en constitue la locomotive. Cet établissement privé à vocation internationale, orienté vers les pays émergents, ambitionne de se positionner comme pôle du savoir, de la recherche et de la formation pour la région et le Maroc. À moyen terme, l’université (55 ha dont 28 de surface construite) accueillera 12 000 étudiants encadrés par un millier de professeurs et chercheurs marocains et étrangers, le corps enseignant bénéficiant d’un quartier résidentiel de 23 hectares.
Compétences managériales
Management industriel, ingénierie, agriculture en zone aride, technologies vertes et développement durable, urbanisme et architecture, business et management, gouvernance et administration publique, sciences de la santé seront autant de disciplines enseignées dans les diverses écoles de l’Université polytechnique, dans une démarche de partenariats. Deux accords-cadres ont ainsi été signés le 9 novembre, sous la houlette de Mohammed VI, le jour de sa visite des chantiers de la ville verte. Le premier a été conclu entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et l’OCP. Le second a été paraphé par l’École des Mines de Paris et le géant marocain des phosphates pour la mise en place d’une école de management industriel, qui constituera la première pierre à l’édifice de l’Université polytechnique. Objectif : doter le tissu industriel marocain de compétences managériales hautement qualifiées.
D’autres partenariats sont également prévus avec HEC-Paris et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
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