Soudan du Sud : le gouvernement promet de punir les coupables des viols dénoncés par l’ONU

Le gouvernement sud-soudanais a annoncé dimanche que, si les faits dénoncés par l’ONU étaient avérés, il punirait les membres de son armée coupables de violations des droits de l’homme.

Des militaires soudanais à Juba au Soudan du Sud, le 30 juillet 2014. © AFP/Samir Bol

Des militaires soudanais à Juba au Soudan du Sud, le 30 juillet 2014. © AFP/Samir Bol

Publié le 5 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

Dans un rapport publié mardi 30 juin, des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) dénonçaient des « violations des droits de l’homme généralisées », au sein de l’armée du Soudan du Sud. Le document s’appuyait sur le témoignage de 115 victimes et témoins dans l’État septentrional d’Unité, un des plus touchés par la guerre civile, où l’armée sud-soudanaise (SPLA) a lancé en avril une vaste offensive contre les forces rebelles.

« Nous avons lu le rapport et ces crimes odieux ne peuvent avoir été commis que par des individus odieux. Notre armée punit sans impunité tous les actes qui sortent des règles habituelles de la guerre », a déclaré dimanche 5 juillet le porte-parole militaire du Soudan du Sud, Philip Aguer dans un communiqué, alors que l’armée a plutôt l’habitude de botter en touche après ce type d’accusations.

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« Notre armée a été créée pour protéger nos femmes et nos enfants, assurer leur sécurité et le respect de leur dignité. Si dans les faits, le rapport de l’ONU est juste, alors les quelques individus responsables de ces crimes haineux font honte à la SPLA et cela ne peut être toléré », a ajouté le porte-parole, affirmant que « quiconque sera jugé coupable d’avoir participé à ces crimes horribles sera traduit en justice devant les tribunaux et devant Dieu ».

Des mères notamment violées devant leurs enfants

Selon l’ONU, les survivants des attaques « ont affirmé que la SPLA et ses milices alliées du département de Mayom ont mené une campagne contre la population locale, tuant des civils, pillant et détruisant des villages, et provoquant le déplacement de plus de 100 000 personnes ». « Certaines des accusations les plus inquiétantes (…) portent sur l’enlèvement et des abus sexuels contre des femmes et des filles, dont certaines auraient été brûlées vives dans leurs maisons », ajoutaient mardi les Nations unies.

Les enquêteurs évoquaient au moins neufs incidents séparés au cours desquels « des femmes et des filles ont été brûlées dans des huttes après avoir été victimes de viol collectif », mais aussi de nombreux autres cas d’abus sexuels, des mères notamment violées devant leurs enfants.

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Le camp rebelle a été lui aussi à plusieurs reprises accusé d’atrocités, notamment de viols, meurtres et recrutement d’armées d’enfants soldats.

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