Burundi : les pays est-africains demandent à nouveau un report de la présidentielle au 30 juillet
Les dirigeants de la Communauté est-africaine (CEA) ont à nouveau demandé lundi aux autorités burundaises de reporter la présidentielle au 30 juillet. Réunis en sommet, ils ont nommé le président ougandais Yoweri Museveni à la tête de la médiation.
Lors d’un sommet organisé lundi 6 juillet à Dar es Salaam, en Tanzanie, les dirigeants des pays de la Communauté est africaine (CEA, qui regroupe le Burundi, le Rwanda, la,Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda) ont demandé que l’élection présidentielle burundaise, prévue le 15 juillet, « soit reportée au 30 juillet pour donner le temps au médiateur (Yoweri Museveni) de conduire un dialogue ».
Seuls les présidents tanzaniens Jakaya Kikwete et ougandais Yoweri Museveni ont assisté à ce troisième sommet de la CEA sur la crise burundaise en moins de deux mois. Les président burundais Nkurunziza, rwandais Paul Kagamé et kényan Uhuru Kenyatta ont boudé la réunion, signe, selon un diplomate, de leur lassitude face à l’enlisement de la crise.
La présidentielle burundaise intervient dans la foulée d’élections législatives et communales, le 29 juin, qui ont été boycottées par l’opposition et dont la quasi-unanimité de la communauté internationale – CEA, mais aussi Union africaine, Union européenne, États-Unis ou même ONU – avaient aussi demandé le report, estimant le climat impropre à des scrutins « crédibles ».
La CEA plaide pour « un gouvernement d’unité nationale »
Le pouvoir burundais, qui avait déjà très légèrement décalé les législatives et communales, avait refusé un nouveau glissement électoral, arguant d’un risque de vide institutionnel puisque le mandat de Pierre Nkurunziza s’achève le 26 août. Face à l’entêtement de Bujumbura, l’ensemble de la communauté internationale, à l’exception de l’ONU, avait retiré ses observateurs électoraux. Les résultats des législatives et communales ne sont pas encore connus, mais l’ONU a d’ores et déjà mis en doute leur validité.
Pour la présidentielle à venir, que l’opposition burundaise boycotte aussi, la CEA a en revanche annoncé lundi qu’elle enverrait cette fois « une mission d’observateurs électoraux ». L’organisation intergouvernementale a par ailleurs demandé que, quel que soit le vainqueur de présidentielle, « un gouvernement d’unité nationale » soit par la suite formé, rassemblant « ceux qui ont participé et ceux qui n’ont pas participé aux élections ».
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