Gabon : Abel Mbombé Nzondou et Dieudonné Minlama Minto’o, déjà deux candidats pour la présidentielle

Abel Mbombé Nzondou, agent municipal de 45 ans, s’est officiellement déclaré dimanche candidat à l’élection présidentielle de 2016. C’est le deuxième candidat en lice après Dieudonné Minlama Minto’o, président de l’Observatoire national de la démocratie, issu de la société civile. Présentation.

Abel Mbombé Nzondou (g.) et Dieudonné Minlama Minto’o, candidats à l’élection présidentielle gabonaise. © Facebook/Twitter

Abel Mbombé Nzondou (g.) et Dieudonné Minlama Minto’o, candidats à l’élection présidentielle gabonaise. © Facebook/Twitter

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Publié le 8 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

Il est encore un peu tôt – un an en avance – pour que les grands candidats à la présidentielle gabonaise se déclarent. Le Front uni de l’opposition n’a pas encore choisi son candidat et Ali Bongo Ondimba ne bat pas encore officiellement campagne pour sa réélection. Mais la course à la présidentielle est déjà lancée pour certains.

Abel Mbombé Nzondou s’est ainsi déclaré candidat, dimanche 5 juillet, lors d’une conférence de presse. Cet agent municipal de 45 ans estime que le Gabon est mal gouverné depuis l’indépendance. Avec son slogan, simple, « J’aime le Gabon », il espère enrayer « le manque de réalisme et de patriotisme de nos hommes politiques, qui à la place de l’intérêt général privilégient l’intérêt personnel ». « Ma candidature est synonyme de révision profonde de notre économie », a-t-il encore affirmé.

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Natif de Mimongo, dans le département de l’Ogoulou, Abel Mbombé Nzondou se présente en candidat indépendant pour faire du Gabon « un petit paradis terrestre » grâce à son « sol et son sous-sol riche » et à sa « biodiversité exceptionnelle ». Peu connu des Gabonais, pour dire le moins, il possède toutefois une expérience politique. En 2013, il a conduit les listes municipales du Cercle des libéraux réformateurs (CLR, majorité présidentielle), créé par le député Jean-Boniface Assele, dans le 2è arrondissement de Libreville.

Dieudonné Minlama a, lui aussi, annoncé, samedi 20 juin à Libreville, sa volonté de briguer la magistrature suprême. Candidat issu de la société civile mais néanmoins proche de l’opposition, très marqué par les troubles qui ont suivi la formation du gouvernement parallèle d’André Mba Obame en 2010, il appelle au rassemblement.

Président de l’Observatoire national de la démocratie, il a ainsi initié le 30 décembre 2014 la plateforme pour la promotion de la paix et la démocratie, censée rassembler les acteurs de la société civile, les leaders religieux et politiques, ainsi que les jeunes autour des questions concernant la paix, l’unité nationale et le développement.

« Le pays est bloqué. Il est urgent de trouver une solution pour éviter le chaos », avait alors indiqué l’ancien étudiant de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), à Franceville. Pour accompagner cette ambition, il a notamment annoncé la création de son nouveau mouvement, la Convention nationale de l’interposition (CNI). Pas sûr que cela suffise pour celui qui, comme beaucoup, revendique une partie de l’héritage d’André Mba Obame.

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