Attijariwafa Bank célèbre son pari africain

Désolé de n’avoir pu offrir le soleil à ses hôtes, Mohamed El Kettani les a remercié d’avoir apporter dans leurs bagages les pluies salvatrices pour l’agriculture marocaine avant de leur souhaiter la bienvenue dans différents dialectes du continent. En organisant la deuxième édition du forum Afrique Développement, les 8 et 9 novembre à Casablanca, le patron d’Attijariwafabank a réaffirmé sa stratégique d’implantation continentale devant plus de 1000 opérateurs économiques et décideurs politiques d’Afrique du nord, de l’Ouest et du Centre. Des journées qui sont aussi l’occasion de réfléchir sur les thématiques suivantes : le transport et la logistique, la fiscalité, la protection des investissements et leur cadre réglementaire, et le financement des échanges commerciaux et des investissements. Et de favoriser les partenariats commerciaux, les investissements et les joint-ventures. Plus de 2 000 rendez-vous d’affaires sont au programme lors des sessions B to B.

« Je ne crois pas que nous vivons un temps anodin, a déclaré Mohamed El Kettani. Il y a 33 ans chutait le mur de Berlin et avec lui l’espoir d’un monde meilleur. Entre temps, quelques printemps sont passés par là et dans ce contexte, nous Africains, nous devons reprendre confiance et compter sur nous ». Avant de rappeler que les yeux du monde sont dorénavant rivés sur l’Afrique considérée comme l’une des ultimes niches de croissance à haute valeur ajoutée.

Partenariat Maroc-Afrique

Depuis son accession à la tête d’Attijariwafa Bank en 2007, Mohamed El Kettani conduit à un rythme soutenu le développement de son groupe au sud du Sahara. « Le continent est notre principal relais de croissance. On y installe progressivement un réseau d’institutions bancaires, ancrées dans les économies locales, ouvertes sur leur environnement et cherchant à promouvoir l’esprit d’initiative, de création de richesses et d’opportunités de progrès. Nos 16000 collaborateurs, 2500 agences, six millions de clients constituent la preuve qu’en Afrique la volonté et la persévérance peuvent être payants pour les entreprises du continent ».

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Invité d’honneur, le nouveau président du Conseil économique et social du Burkina, Ernest Paramanga Yonli, porteur d’un message du président Blaise Compaoré, a insisté sur la nécessité de tirer profit du contexte économique prometteur avec une croissance de plus de 4 % sur la dernière décennie et de réduire les goulots d’étranglement, particulièrement « la faiblesse des infrastructures et le niveau marginal du commerce interafricain qui ne dépasse guère les 10% des échanges globaux ». Il a aussi plaidé pour l’accélération des grands chantiers d’intégration régionale et le renforcement des partenariats.

Un refrain également entonné par Youssef Amrani, ministre marocain délégué auprès du ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération. « Le Maroc n’a cessé de conforter ses relations avec ses frères africains », a-t-il rappelé avant d’égrener quelques chiffres.
« Le Maroc et l’Afrique, c’est un partenariat avec 40 pays, 500 accords de coopération signés, 4800 étudiants africains, dont 6500 boursiers, accueillis chaque dans les écoles marocaines et la présence d’entreprises marocaines dans 25 pays du continent. »

A l’issue des deux jours de travaux, les recommandations des participants seront consignées dans un livre blanc mis à la disposition des décideurs. Des trophées de la coopération Sud-Sud seront également décernés aux meilleures entreprises ayant contribué au développement des échanges et des investissements intra-africains.

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