Tunisair annonce son plan de bataille
Après une année 2011 calamiteuse, avec 77,2 millions d’euros de pertes, le président de Tunisair, Rabeh Jrad, entend renverser la vapeur grâce à sa nouvelle stratégie.
Tunisair s’attend à un trafic de 3,8 millions de passagers en 2012. DR
Alors que la concurrence s’intensifie dans le secteur aérien tunisien, la compagnie Tunisair a présenté son plan de restructuration le 6 novembre. Durement touchée par la chute de la fréquentation touristique depuis la révolution et minée par des conflits sociaux, le transporteur aérien public veut reprendre l’offensive après une année 2011 catastrophique, lors de laquelle il a affiché des pertes de 157 millions de dinars (77,2 millions d’euros).
Pour rebondir, son PDG Rabeh Jrad compte d’abord baisser ses coûts d’exploitation de 15%, notamment grâce à la modernisation de sa flotte d’avions. La compagnie compte acquérir chaque année deux nouveaux appareils jusqu’à 2017. Les dirigeants ont aussi annoncé que des licenciements étaient à prévoir en 2013, même si le nombre de personnes touchées n’est pas encore arrêté : Il sera discuté avec les syndicats.
Concurrence
Face à ses concurrents, comme Transavia et Syphax Airlines vers l’Europe, ainsi que Qatar airways qui devrait entrer dans le pays grâce à un accord signé avec les autorités, Tunisair compte optimiser ses liaisons européennes et moyen-orientales, mais pas seulement. La compagnie fonde surtout ses espoirs sur l’agrandissement de son réseau africain : d’ici à 2017, elle entend ouvrir 20 nouvelles destinations sur le continent, en particulier au sud du Sahara. Dès 2013, Ouagadougou, Douala et Kinshasa seront desservis.
Pour le PDG de Tunisair, la compagnie est déjà en meilleure posture qu’il y a un an, avec un trafic en hausse de 3% par rapport à 2010 (avant la révolution) et un trafic attendu de 3,8 millions de passagers en 2012.
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