Soudan du Sud : aucune sortie de crise sans démission de Salva Kiir, prévient Riek Machar

« La guerre civile ne connaîtra pas de fin à moins d’une démission du président Salva Kiir », a averti mercredi le chef des rebelles sud-soudanais Riek Machar.

L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar. © AFP

L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar. © AFP

Publié le 8 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

« Nous n’avons pas le sentiment d’avoir en Salva Kiir un partenaire pour faire la paix », a déclaré l’ancien vice-président Machar. « Les sept cessez-le-feu signés avec le pouvoir pour tenter de mettre un terme au conflit ont tous été morts-nés », a-t-il souligné.

Alors que depuis 18 mois une guerre civile sans merci secoue le pays, la nation la plus jeune du monde fêtera jeudi ses quatre ans. Une indépendance arrachée le 9 juillet 2011 au Soudan, après des décennies de guerre nord-sud.

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« Les citoyens auront tous les droits de se soulever »

« Le peuple du Soudan du Sud ne méritait pas de replonger dans la guerre, c’est de la responsabilité du président Salva Kiir, auquel nous demandons aujourd’hui de démissionner », a lancé Riek Machar, depuis un hôtel de luxe de la capitale kényane. « Si le président Kiir continue à s’obstiner et refuse de rendre le pouvoir au peuple, les citoyens auront tous les droits de se soulever pour renverser ce régime », a-t-il martelé.

Le parlement sud-soudanais a prolongé fin mars le mandat de Salva Kiir pour trois ans, réduisant à néant la perspective d’une élection, initialement prévue cette année. Riek Machar a récusé cette décision, estimant que le mandat présidentiel prenait fin jeudi et qu’à partir de cette date le gouvernement serait anticonstitutionnel et illégitime.

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Salva Kiir (à g.) et son ancien vice-président, Riek Machar. © tsika Neger/Reuters

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