Aide au développement : quels pays ont tenu leurs promesses ?

L’approche de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra du 13 au 16 juillet prochain à Addis-Abeba, est l’occasion de faire le point sur les bons et les mauvais contributeurs à l’aide au développement. « Jeune Afrique » décrypte.

C’est en mars 2002, à Monterrey au Mexique, que les pays développés se sont engagés à consacrer 0,7 % de leur Revenu national brut à l’aide au développement. © Fondation Chirac

C’est en mars 2002, à Monterrey au Mexique, que les pays développés se sont engagés à consacrer 0,7 % de leur Revenu national brut à l’aide au développement. © Fondation Chirac

Publié le 9 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

Lors de la 1ère Conférence internationale sur le finalement du développement, organisée à Monterrey au Mexique en 2002 , les pays développés se sont engagés à consacrer 0,7 % de leur Revenu national brut à l’aide au développement [PDF], dont au moins 0,15-0,2 % aux 48 pays les moins avancés (PMA) dont 34 se trouvent en Afrique.

Plus d’une décennie après cette promesse, et alors qu’approche la troisième Conférence internationale sur le financement du développement prévue du 13 au 16 juillet prochain à Addis-Abeba, l’analyse des politiques d’aide des pays développés, notamment celle des membres du G7 et des 34 États de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rappelle l’écart important entre leurs engagements et la réalité.

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Aide

Selon les données de l’OCDE, compilées par l’ONG One dans son rapport Data 2015, entre 2005 et 2014, le Royaume-Uni a été l’unique État membre du G7 à avoir respecté cet engagement… à deux reprises seulement : en 2013 et en 2014. L’aide publique au développement (qui exclut les allègements bilatéraux de dette bilatéraux mais tient compte de l’aide bilatérale et multilatérale) de trois d’entre eux – le Japon, les États-Unis, l’Italie – atteint à peine la barre des 0,2 % du RNB durant toute cette période.

Quels sont les bons élèves parmi l’OCDE ?

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Sans surprise, les pays scandinaves figurent parmi les meilleurs élèves. Depuis 2005, la Norvège, la Suède, le Danemark et le Luxembourg ont consacré chaque année au moins 0,7 % de leur RNB à l’aide publique au développement (APD). Cela a aussi été le cas des Pays-Bas entre 2005 et 2011.

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Quels sont les mauvais élèves ?

Les États-Unis, l’Italie et le Japon ne sont pas les seuls pays membres de l’OCDE dont l’aide au développement n’atteint pas 0,2 % de leur RNB. À leurs côtés, on retrouve aussi la Grèce, la Slovénie, la Corée ou encore la Pologne.

Quels sont les plus gros donateurs ?

Il est important de noter que si la contribution de la plupart des grands pays développés est en dessous des objectifs annoncés à Monterrey, ils restent néanmoins les plus gros donateurs.

Les États-Unis ont beau figurer parmi les « mauvais élèves » lorsqu’il s’agit de la proportion du RNB dévolue à l’aide au développement, l’aide publique américaine demeure pourtant la plus importante au sein des pays membres de l’OCDE, avec 32 milliards de dollars apportés en 2014.

Depuis 2009, le Royaume-Uni est le second plus gros contributeur parmi les membres de l’OCDE, devant l’Allemagne. L’an dernier, la Grande-Bretagne a accordé 19,38 milliards de dollars en aide au développement, devant l’Allemagne (16 milliards), la France (10,36 milliards de dollars), le Japon (9,19 milliards) et la Suède (6,19 milliards).

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