Un Arabe israélien et un Falasha retenus en otage à Gaza, selon Israël

Deux Israéliens sont retenus à Gaza, dont l’un aux mains du Hamas qui contrôle l’enclave palestinienne, a affirmé jeudi le ministère israélien de la Défense.

Gaza City, six mois après la dernière opération militaire d’Israël dans la bande, Bordure protectrice. © Mohamed Abed/AFP

Gaza City, six mois après la dernière opération militaire d’Israël dans la bande, Bordure protectrice. © Mohamed Abed/AFP

Publié le 9 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

Dans son communiqué diffusé ce jeudi, le ministère israélien de la Défense, qui affirme se baser sur « des renseignements crédibles », rapporte que l’Israélo-éthiopien Avraham Mengistu, âgé de 28 ans, « est retenu contre son gré par le Hamas à Gaza ».

L’homme est porté disparu depuis 10 mois.  Selon le ministère de l’Intérieur israélien, l’homme serait entré dans la bande de Gaza le 7 septembre 2014, peu après la fin de la dernière offensive d’Israël sur la bande de Gaza.

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L’Etat hébreu dit avoir « fait appel à des interlocuteurs internationaux et régionaux pour qu’ils demandent la libération immédiate de M. Mengistu et obtiennent des informations sur son état ».

La famille dénonce la passivité d’Israël

Le ministère de la Défense évoque également « un Arabe israélien […] retenu à Gaza » sans donner plus d’informations.

Mais les proches d’Avraham Mengistu dénonce la passivité de l’Etat hébreu auquel il reproche de ne pas considérer suffisamment l’enlèvement de l’Israélo-éthiopien en raison de sa couleur de peau. « Je suis sûr à 1000% que si Avraham avait été blanc la situation serait différente. C’est du racisme anti-noir », a déclaré le frère de l’otage Yalo Mengistu au journal Haaretz.

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Pas de revendication officielle

Le Hamas, de son côté, s’est refusé à tout commentaire officiel sur cette affaire. Un haut cadre du mouvement a toutefois indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’ « aucune négociation n’avait été officiellement ouverte » avec les Israéliens au sujet de ces enlèvements, qu’il n’a pas confirmés ou infirmés.

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Il a néanmoins prévenu : « Rien n’est gratuit, avant même toute discussion, le Hamas exigera la libération de tous les prisonniers relâchés en échange du soldat Gilad Shalit et de nouveau emprisonnés depuis ».

Fin 2011, Israël avait accepté de libérer 1000 prisonniers palestiniens pour que le Hamas libère ce soldat franco-israélien capturé en juin 2006 par la branche armée du Hamas. Mais depuis sa libération le 18 octobre 2011,  des dizaines de ces prisonniers palestiniens ont été de nouveau  arrêtés par les autorités israéliennes. Certains ont de nouveau écopé de peines de prison à perpétuité.

Israël redoute que ses ressortissants soient utilisés comme monnaie d’échange contre les prisonniers palestiniens dans l’Etat hébreu. Le Hamas détient encore les corps de deux soldats israéliens, Oron Shaul et Hadar Goldin, tués lors de l’opération « Bordure protectrice ».

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