Tchad : vers la production de médicaments de première nécessité
Cinq mois après avoir annoncé la construction d’une usine pharmaceutique au Tchad, le président Idriss Déby Itno vient de concrétiser sa promesse grâce à un partenariat avec l’italien Finasi.
Il s’y était engagé lors de l’inauguration du XIIe Forum pharmaceutique international, début juin, à N’Djamena. C’est désormais (presque) chose faite, l‘expertise de la firme italienne Finasi ayant visiblement convaincu le président tchadien. Le 2 novembre, Idriss Déby Itno a donné son aval au projet de construction d’une usine de production de médicaments – notamment des antirétroviraux et des antibiotiques -, dont les travaux débuteront avant la fin de l’année. « C’est une usine assez grande qui va servir non seulement le Tchad, mais toute la sous-région », a précisé Enrica Pinetti, directrice générale de cette entreprise spécialisée dans la construction d’hôpitaux et d’usines pharmaceutiques, en sortant d’une audience avec le chef de l’État tchadien.
Médicaments essentiels
Les premiers médicaments fabriqués localement devraient en partie être disponibles d’ici à douze mois et, pour le reste, dans les deux ans. Dans un premier temps l’usine fabriquera dix médicaments essentiels (produits de première nécessité faisant partie d’une liste indicative de l’OMS, NDLR) et, plus tard, les antirétroviraux et autres médicaments spécifiques. Une aubaine pour le Tchad où 38% des médicaments vendus seraient faux et 8% toxiques, selon le ministère tchadien de la Santé publique.
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