Djibouti dévoile ses ambitions touristiques
Encore méconnu des voyageurs, le pays veut devenir un lieu de villégiature. Parmi ses atouts, outre ses paysages et ses fonds marins, la jeune destination met en avant une série d’accords avec des compagnies aériennes et des chaînes hôtelières internationales.
Connu pour son port et ses bases militaires, Djibouti a décidé de mettre en avant la beauté naturelle de ses paysages et de ses fonds marins pour développer un secteur touristique qui ne représente encore que 2% de son PIB. « Les révolutions arabes ont bouleversé le paysage régional, avec un grand nombre de touristes qui ne savent plus où aller. Djibouti a donc une carte à jouer », estime Mohamed Abdillahi Waiss, le directeur général de l’Office de tourisme, venu à Paris fin octobre assurer la promotion de la jeune destination. Près de 60 000 visiteurs se sont rendus dans le pays en 2011 et la fréquentation a augmenté de 5% ces douze derniers mois après avoir déjà progressé de 197% depuis 2000.
Connecté au monde entier
Le moment n’a jamais été aussi propice pour Djibouti qui peut désormais s’appuyer sur une desserte aérienne satisfaisante, avec les arrivées conjuguées ces derniers mois de Turkish Airlines et de Flydubai, la compagnie low cost d’Emirates. « A travers les hubs de Dubaï et d’Istanbul, nous sommes connectés au monde entier, à des tarifs très concurrentiels », assure le patron de l’organisme de promotion djiboutien, qui regrette qu’Air France « n’ait pas voulu jouer le jeu ». La destination est également en discussion avec Marriott, Accor, ainsi que deux consortiums qataris pour doper son offre hôtelière, concentrée aujourd’hui sur trois établissements de standards internationaux, entre le Kempinski, le Sheraton et le groupe allemand Bavaria. Les opérateurs privés peuvent s’appuyer sur le soutien des pouvoirs publics qui après avoir inscri le tourisme au rang des priorités économiques, viennent de mettre en place une loi foncière favorable aux investissements étrangers. Le gouvernement va également lancer en 2013 avec le soutien de la Banque mondiale, un vaste programme de valorisation de la zone côtière, inspiré de celui développé par les Égyptiens sur Charm el-Cheikh. Il investit également sur la constitution d’un pôle éco-touristique, autour d’un réseau intérieur de campements qui verra le jour d’ici à 2015.
Le marché de la croisière
Autre piste étudiée de très près par Djibouti, le marché de la croisière, « avec près de 800 paquebots qui passent au large du pays chaque année », calcule Mohamed Abdillahi Waiss, qui compte sur l’arrivée prochaine d’un quai capable de les accueillir dans l’ancien port de la capitale. « L’objectif est d’attirer 300 000 visiteurs à l’horizon 2020 », annonce le directeur général de l’office de tourisme, dont la cible principale reste l’Europe occidentale, à commencer par la France qui représente chaque année près de 50% de la fréquentation touristique du pays.
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