Maroc : La BMCI renforce ses fonds propres
S’il a entamé son retrait d’Égypte, le groupe français BNP Paribas compte se renforcer au royaume chérifien. Sa filiale marocaine, la BMCI, vient ainsi d’annoncer une levée de 750 millions de dirhams pour accélérer sa croissance sur le marché local.
La Banque marocaine pour le commerce et l’industrie (BMCI) vient d’obtenir le visa du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), l’autorité boursière, pour lever 750 millions de dirhams (environ 68 millions d’euros) de dettes subordonnées sur la place casablancaise. Objectif annoncé par la filiale marocaine du français BNP Paribas : « renforcer les fonds propres de la banque afin d’accompagner le développement de son activité notamment en accroissant sa capacité de distribuer les crédits tout en respectant le ratio de solvabilité tel que défini par les nouvelles directives de Bank Al-Maghrib [la banque centrale, NDLR] », signale la note d’information de l’opération. Fixé aujourd’hui à 10%, le fameux ratio Cooke devrait passer dès 2013 à 12%, selon les directives du gouverneur de l’autorité monétaire marocaine Abdellatif Jouahri. Cela poussera toutes les banques marocaines, non encore alignées sur cette nouvelle norme, à renforcer leur fonds propres, via des augmentations de capital ou des dettes mezzanines.
La course à la taille
Cette levée tombe aussi à point nommé pour accompagner la nouvelle stratégie « industrielle » de l’établissement. Cinquième banque du pays, avec une part de marché de 7,2%, la BMCI qui a réalisé en 2011 un résultat net part du groupe de 813 millions de dirhams, compte passer à la vitesse supérieure pour porter ses bénéfices à 950 millions de dirhams à fin 2012. Un objectif ambitieux en ces temps d’assèchement de liquidité sur le marché monétaire marocain mais qui serait rendu possible, selon le management de la banque, par le renforcement sur le segment corporate et la conquête de nouveaux clients. Disposant d’un réseau de 317 guichets, la BMCI compte en effet accélérer le rythme d’ouverture d’agences, pour passer de 20 à 40 ouvertures par an. Cette croissance devrait s’accompagner par un large mouvement de recrutement, puisque la banque prévoit la création de 1500 nouveaux postes d’emplois d’ici 2014, pour faire passer son effectif marocain à quelque 4 400 collaborateurs.
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