La Tanzanie a extradé Jamil Mukulu, le chef des ADF, vers l’Ouganda

Les autorités de la Tanzanie ont extradé vendredi Jamil Mukulu, chef des Forces démocratiques alliées (ADF) vers l’Ouganda. Il sera jugé à Kampala pour des exactions meurtrières commises en Ouganda mais aussi au Nord-Kivu dans l’est de la RDC.

Le chef du groupe rebelle ADF, Jamil Mukulu, a été extradé en Ouganda. © Khalfan Said/AP/SIPA

Le chef du groupe rebelle ADF, Jamil Mukulu, a été extradé en Ouganda. © Khalfan Said/AP/SIPA

Publié le 13 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Trois mois après son arrestation en Tanzanie, l’Ougandais Jamil Mukulu a été extradé vers son pays d’origine, vendredi 10 juillet.

L’inspecteur général de police en Ouganda, Gen Kale Kayihura, a décrit la capture de Jamil Mukulu comme un « énorme succès » pour le système judiciaire ougandais. « L’importance de cet événement est pour nous ce que celle d’Oussama Ben Laden a été pour les États-Unis », a-t-il déclaré au quotidien New Vision.

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L’Ouganda tient Jamil Mukulu pour responsable d’une série d’attaques dans l’ouest du pays entre 1998 et 2000 qui aurait coûté la vie à plus de 1000 personnes.

Déception au Nord-Kivu en RDC 

Côté congolais, on réclamait aussi le chef rebelle. La société civile du Nord-Kivu aurait souhaité que le procès ait lieu en RDC, afin que Jamil Mukulu soit jugé là où son groupe armé, les Forces démocratiques alliées (ADF), a commis la plupart de ses exactions ces dernières années. Me Omar Kavota, coordonnateur du Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et des droits de l’homme (Cepadho), s’est dit « très déçu » de l’extradition de Jamil Mukulu vers l’Ouganda. Il craint « qu’il soit protégé par les autorités ougandaises ».

Selon lui, le chef rebelle devrait plutôt être extradé vers la RDC où son mouvement continue de commettre des meurtres, des viols, des incendies, des pillages et d’enrôler les enfants sur le territoire de Beni. « Cela aurait un effet dissuasif pour tous les autres miliciens qui commettent des exactions contre des civils et des militaires encore aujourd’hui », explique-t-il à Jeune Afrique.

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