Tunisie : la police a abattu trois chefs jihadistes liés à Aqmi
Najem Gharsalli, ministre tunisien de l’Intérieur, a annoncé dimanche soir que trois dirigeants du principal groupe extrémiste armé tunisien, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), figurent parmi les cinq jihadistes abattus vendredi par la police.
« Les forces de l’ordre ont tué cinq éléments terroristes dangereux, dont trois principaux dirigeants de la Phalange Okba Ibn Nafaa (…). Pas de simples (éléments), mais des poids lourds », a déclaré, le 12 juillet au soir, Najem Gharsalli, ministre tunisien de l’Intérieur lors d’une conférence de presse.
Pour le ministre, la disparition de ces trois leaders jihadistes « a cassé le dos de la Phalange Okba Ibn Nafaa », une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), auteure de plusieurs attaques meurtrières contre les forces armées tunisiennes. Selon Tunis, elle est aussi responsable de l’attentat contre le musée du Bardo le 18 mars, bien qu’il ait été revendiqué par le groupe État islamique (EI).
« Les trois hommes tués sont des prolongements du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, et du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar », selon Najem Gharsalli. Ils ont été identifiés comme Mourad Gharsalli, l’un des jihadistes les plus recherchés de Tunisie, Hakim Hazi et l’Algérien Lounis Aboul Fath.
« Pas de Daesh en Tunisie »
À en croire le ministre, ils faisaient partie d’une « cellule [qui] se préparait à exécuter une série d’opérations et à embrigader des aspirants jihadistes avant de les aider à rejoindre des zones de conflit ». Elle avait aussi, selon lui, l’intention de mettre sur pied un camp dans la région de Gafsa (centre), à l’instar de ce qu’il y a à Chaambi.
« Il n’y a pas encore de présence en Tunisie d’une organisation structurée appelée Daech. Cela n’empêche pas l’existence de certains éléments ayant prêté allégeance à Daech dans le pays », a ajouté Najem Gharsalli.
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