Massacre du 28 septembre en Guinée : Dadis Camara reconnaît sa « responsabilité morale »

Lors d’une audition devant la justice lundi à Ouagadougou, Moussa Dadis Camara a reconnu sa « responsabilité morale » dans le massacre de plus de 150 opposants dans un stade de Conakry le 28 septembre 2009. Cependant, il a rejeté les charges pénales qui pèsent contre lui.

Moussa Dadis Camara vit en exil au Burkina Faso depuis janvier 2010. © AFP

Moussa Dadis Camara vit en exil au Burkina Faso depuis janvier 2010. © AFP

Publié le 15 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Moussa Dadis Camara a été entendu lundi 13 juillet et interrogé par des magistrats guinéens pendant plus de 9 heures. « En l’état actuel de la procédure, il a dit qu’il ne reconnaissait pas les faits », a fait savoir Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, son avocat.

Moussa Dadis Camara a toujours nié sa responsabilité criminelle dans les faits qui lui sont reprochés lors du massacre du 28 septembre 2009. Ce jour-là, des militaires et des forces de sécurité ont réprimé dans le sang un rassemblement pacifique des partis d’opposition dans un stade de la capitale Conakry. Plus de 150 personnes ont été tuées et une centaine d’autres ont été violées.

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Une « responsabilité morale »

Pour la première fois lundi, l’ex-chef de la junte militaire en Guinée a cependant reconnu sa « responsabilité morale » en tant que président et commandant en chef des forces armées au moment des faits, à « l’image d’un père de famille qui répond des actes posés par ses enfants », a expliqué son avocat.

Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso depuis 2010, a été inculpé le 8 juillet à Ouagadougou pour complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures. Il est par ailleurs candidat à la prochaine présidentielle en Guinée et a affirmé à Jeune Afrique vouloir y retourner prochainement.

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Moussa Dadis Camara, le 2 octobre 2009. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

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