Femi Oyetunji marche sur Abidjan

Le directeur de Continental Re veut faire du groupe nigérian un leader panafricain. D’où son implantation en Côte d’Ivoire.

Le statisticien de 56 ans veut jouer les premiers rôles en Afrique de l’Ouest d’ici à trois ans. © Olivier/JA

Le statisticien de 56 ans veut jouer les premiers rôles en Afrique de l’Ouest d’ici à trois ans. © Olivier/JA

Publié le 8 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

En cette fin octobre, Femi Oyetunji se sent à Abidjan comme chez lui. Le directeur général de Continental Re (depuis 2011) a réuni dans la capitale économique ivoirienne tous les administrateurs du groupe nigérian de réassurance. Objectif : affirmer ses ambitions africaines et lancer véritablement les activités de la succursale ivoirienne. En attendant l’ouverture d’un bureau en Tunisie pour l’Afrique du Nord avant la fin de l’année, le statisticien de 56 ans, ancien du groupe financier sud-africain Alexander Forbes, veut passer à l’offensive en Afrique de l’Ouest, zone aux perspectives de croissance alléchantes.

Anglophone

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38%, c’est la part du business déjà réalisée hors du Nigeria, à partir des bureaux de Douala et Nairobi.

« Il était nécessaire que nous soyons physiquement présents à Abidjan, qui est un des centres nerveux de l’activité de réassurance en Afrique francophone. Nous ne sommes pas qu’un groupe nigérian, nous sommes panafricains [Continental Re couvre 43 pays en Afrique, NDLR] », explique, la voix posée, Femi Oyetunji. Titulaire d’un doctorat en statistiques obtenu à l’université de Manchester et membre du très prestigieux Institut des actuaires du Royaume-Uni, le Nigérian sait toutefois qu’il reste un spécialiste du monde anglophone. Pour piloter les opérations en Afrique de l’Ouest, il a donc choisi un Ivoirien déjà actif dans le groupe, Hervé Allou. Déjà, lors de l’implantation au Cameroun – sa première au sud du Sahara francophone -, Continental Re avait préféré miser sur des ressources locales.

Femi Oyetunji envisage de jouer les premiers rôles d’ici à trois ans sur le marché ouest-africain, et ce malgré la présence d’acteurs de classe mondiale, comme Swiss Re et Munich Re, ou de concurrents africains tels qu’Africa Re ou Cica Re. Grâce à la croissance soutenue de son chiffre d’affaires, qui est passé de 18 millions de dollars en 2007 à 77 millions de dollars en 2011 (59 millions d’euros), le réassureur, en partie détenu par le capital-investisseur Emerging Capital Partners, a de sérieux atouts. « Notre objectif est très clair. Nous visons à être les leaders en Côte d’Ivoire, avec une croissance de 30 % sur les trois années à venir », estime Femi Oyetunji… qui ne manque pas d’assurance. 

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