Crise au Burundi : Museveni a obtenu l’engagement des protagonistes à négocier

Médiateur dans la crise burundaise, Yoweri Museveni a passé mercredi le flambeau à son ministre de la Défense, après un séjour express à Bujumbura. Avant de quitter la capitale burundaise, le président ougandais a obtenu l’engagement des protagonistes à dialoguer.

Le président ougandais et médiateur, Yoweri Museveni (à gauche), accueilli par le président burundais, Pierre Nkurunziza (à droite), à Bujumbura, le 14 juillet 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Le président ougandais et médiateur, Yoweri Museveni (à gauche), accueilli par le président burundais, Pierre Nkurunziza (à droite), à Bujumbura, le 14 juillet 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Publié le 15 juillet 2015 Lecture : 2 minutes.

« Ce dont nous avons parlé entre nous n’est pas pour les journaux », a-t-il déclaré à l’issue des travaux en indiquant que « le parti au pouvoir au Burundi (CNDD-FDD), les partis d’opposition et la société civile s’étaient mis d’accord pour négocier intensément, sans interruption et promptement pour trouver un accord ». Crispus Kiyonga, son ministre de la Défense, prendra le relais de la médiation le 16 juillet pour tenter de dénouer la crise.

Une grande question demeure toutefois en suspens : la date de l’élection présidentielle. Déjà reportée au 21 juillet, sera-t-elle encore repoussée ? L’opposition réclame un report mais le pouvoir s’y refuse, arguant d’un risque de vide institutionnel à l’expiration du mandat du président Pierre Nkurunziza le 26 août.

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« Nous en avons fini avec la question du troisième mandat »

Pour le président du CNDD-FDD, ni la date de la présidentielle ni la candidature du président Nkurunziza ne sont négociables. « Nous sommes ouverts au dialogue mais cela doit se faire parallèlement au processus électoral. Un décret (…) fixe la date des élections et cela devra être respecté », a jugé Pascal Nyabenda.  « Nous en avons fini avec la question du troisième mandat », a-t-il ajouté.

Yoweri Museveni a été mandaté le 6 juillet par les chefs d’État des pays d’Afrique de l’Est pour tenter de dénouer la crise burundaise, née fin avril de l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza.

Un report « insuffisant »

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Un groupe de 17 ONG burundaises et étrangères ont jugé « insuffisant » mercredi le report de la présidentielle au mardi 21 juillet, disant craindre que la tenue du scrutin ne « déclenche des violences majeures et conduise au déplacement de dizaines de milliers de civils supplémentaires ». Depuis le début de la crise, plus de 80 personnes ont été tuées dans les violences et 150 000 Burundais sont fui vers les pays voisins.

Signe du climat de tension qui règne au Burundi, des tirs et détonations ont résonné dans la nuit de mardi à mercredi à Bujumbura. Selon Pierre Nkurikiye, le porte-parole adjoint de la police, au moins cinq grenades ont explosé dans la capitale et ses environs.

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